Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Quotidiennes de Val

Les Quotidiennes de Val

... c'est l'histoire d'une lectrice, d'une fille se promenant, allant au cinéma, poussant parfois ses coups de gueule,ou dévoilant ses coups de coeur...Pour au final, partager ce qui anime le quotidien...


La Belle de l'étoile, de Nadia Galy - rentrée littéraire 2014

Publié par Valou076 sur 27 Août 2014, 07:00am

Catégories : #rentréelittéraire2014, #littérature

La Belle de l'étoile, de Nadia Galy - rentrée littéraire 2014

Le problème quand on a un livre qui ne passe pas entre les mains, c'est d'en parler de façon constructive, pour ne pas transformer son blog en mur des lamentations, ou encore éviter de donner l'impression que l'on a une dent contre l'écrivain.

Avec la rentrée littéraire, il y en a pour tous les goûts, du bon et du mauvais, de l'excellent et du passable.

En ce qui concerne ce roman, c'est clair, je n'ai pas DU TOUT aimé !

Pourtant le sujet, même s'il ne s'annonçait pas drôle, pouvait promettre quelque chose d'intéressant.

Une femme vient de perdre tragiquement son amant. Après un moment passé à l'hôpital psychiatrique, elle décide de quitter Paris pour s'installer et travailler à Saint-Pierre-et-Miquelon, quittant la ville lui rappelant son amour perdu, et partant le plus loin possible pour garder en mémoire ses moments heureux avec Sorj.

Ce rappel, elle le provoque en se faisant envoyer l'ensemble des lettres qu'il lui avait écrites, une par une, afin de prendre - enfin ! - le temps d'y répondre, chose qu'elle n'avait jamais faite de son vivant.

Ce roman se présente comme un récit initiatique, à travers un parcours de deuil, pour enfin aller de l'avant, après avoir vécu la tragédie.

La Belle de l'étoile, de Nadia Galy - rentrée littéraire 2014

Ce livre, j'étais à deux doigts de partir avec lui au Portugal. Mais, jusqu'au dernier instant avant de partir de chez moi, j'ai hésité. Pour finalement le laisser à l'appart. Je ne le sentais pas ce sujet. Et, pour une raison qui m'échappe, je sentais aussi que ça n'allait pas coller entre lui et moi.

En 20 pages, sur 240, je savais que je ne me trompais pas. Mais j'ai tenu, jusqu'au bout !

Et pour ne rien vous cacher, je dois vous avouer que cela tient du miracle...

Je vous laisse juger par vous même :

- p.33 : "La lumière était effarante, tout éclatait, la ville proche vers laquelle j'avançais à grandes enjambées était plus colorée que la boîte à couture que je n'avais jamais eu, faute de mère."

- p.35 : "Elle est revenue, elle me matait, on se faisait face de part et d'autre de la vitre, mes yeux étaient si pleins de larmes que j'aurai pu y laver du linge."

- p.37 : "Le cœur de la ville aurait tenu au creux d'un dé à coudre en plus d'avoir absolument cessé de battre."

- et un petit dernier, pour la route, p. 110 : "Toi tu es comme les olives, tu ne comprends que sous la meule !"

Quel sens de la métaphore n'est-ce pas ?! Et tout cela sans oublier un autre encore, qui m'a beaucoup plu : "Dans ma cuisine donc, en calcif, tenant ma tresse d'une main, les ciseaux de l'autre."(p. 103)

Voilà le roman que j'ai lu pendant quasiment une semaine, cherchant absolument le truc qui fera que je ne serai pas totalement négative à son sujet... peine perdue (et temps perdu aussi, par la même occasion !).

Pour compléter ce tableau d'ensemble, le personnage principal ne me plaisait pas du tout. Elle s'enfuit à Saint-Pierre-et-Miquelon pour fuir la réalité sur la mort de celui qu'elle aimait. (Déjà, il faut en vouloir.) Mais toutes ces citations proviennent de ses pensées. Ce n'est pas un homme vulgaire qui se traîne "en calcif", dans sa cuisine, mais bien une femme en deuil !

Une femme en deuil qui présente comme un véritable culte au rachitisme et qui décide de se punir (?) en s'empêchant de manger, en estimant qu'elle en sera bien que dans un état de grande maigreur... Quand un roman ne traite pas de l'anorexie comme thème principal, j'ai cette impression que le fait de développer ce personnage avec un tel langage enthousiaste face à un estomac vide est aux limites de la décence, eu égard aux hommes et femmes qui font vraiment ace à ce genre de maladie.

Mais ce qui m'a franchement gêné dans ce roman, c'est bien cette relation épistolaire post-mortem que l'on nous annonce comme élément principal du récit, dans la 4e de couverture, pour, finalement, tout juste savoir qu'elle va chercher sa lettre à La Poste (l'endroit où elle lave son linge avec ses larmes !) Aucun extrait de lettre, aucun moyen de vraiment savoir son ressenti...

Tellement de choses m'ont agacées, mais je vais m'abstenir de toutes les noter ici, sinon ce billet deviendra vraiment interminable. C'est pour cela aussi que je renouvelle ma phrase de tout à l'heure : finir ce roman, je dois vous avouer que cela tient du miracle !

Il ne s'agit pas d'un premier roman, mais du 3e de cette auteur, aux éditions Albin Michel. Ecrit-elle toujours de la même manière ? Je ne sais pas, et je n'ai pas envie de juger par moi-même, je laisse les autres le faire à ma place. Finir ce livre a entraîné une overdose pure et simple !

Une lecture complètement ratée, qui me sidère. Comment choisit-on un livre tel que lui, pour une rentrée littéraire. Pourquoi tant de mauvais livres sont vendus comme le top de la rentrée littéraire. Evidemment, avec plus de 600 titres en rayon un même jour, on ne peut pas espérer avoir que du bon...

Et vous, connaissez-vous cet auteur ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Z
Je viens de le commencer et ton billet m'inquiète un peu. En même temps, j'ai dépassé la p. 20 et je ne ressens pas du tout l'agacement que tu évoques. Le style, sans m'éblouir, ne me gêne pas et je trouve la thématique plutôt intéressante. Enfin bref, je réserve mon avis et j'essaie de repasser pour te donner des nouvelles. Suspense! ;-)
Répondre
V
Oui, je suis curieuse de connaître l'avis d'autres lecteurs... Après les goûts de chacun sont différents ^^
S
Je ne connaissais pas cette auteur, et je n'étais pas du tout attirée par ce livre. Je passe donc, les citations m'ont convaincue de ne pas le lire.
Répondre
V
Il y a certainement mieux à lire dans cette rentrée littéraire !
E
Je ne connais pas non plus mais quand je lis les citations que tu notes, cela me semble être un livre à lire pour rigoler ;) En tout cas, je passe mon tour. En lisant ton résumé, on s'attend à lire les lettres, mais si en plus elles ne sont pas dans le roman, à quoi bon ? Et puis il y a tant de bons livres, merci de m'avoir évité de perdre mon temps avec celui-ci.
Répondre
V
Si seulement quelqu'un avait pu me prévenir avant ^^<br /> pour les citations, tu rigoles au début, après tu pleures, et ensuite tu t'énerve !
G
C'est du lourd dis donc ! Pauvres métaphores qui servent trop souvent à faire croire que les auteurs ont un style ! Tu as été bien courageuse d'aller jusqu'au bout !
Répondre
V
Je m'épate moi-même ;-)<br /> si ça se trouve, l'auteur est elle-même persuadée de la valeur de ses métaphores, c'est ça le pire !
A
Je ne connais pas cette auteure et ce que tu en dis ne me tente pas du tout ! De toutes façons, je ne fais pas de fixette sur la Rentrée, je prends comme ça vient et surtout maintenant je choisis, j'ai lu trop de mauvais livres depuis 3 ans (à mon goût), alors je vais là où je suis quasi sûre d'être rassasiée, et tant pis si je passe à côté de nouveautés, nouveautés qui peuvent s'avérer de vraies catastrophes, non merci, j'ai donné !!! :lol: En espérant que ta prochaine lecture te remettra d'aplomb... ;) (et en espérant que mon comm' passe, ce serait bien ça comme miracle !!!)
Répondre
V
j'en reçois quelques uns en SP, pour le boulot, mais le plus souvent je sélectionne... franchement, je me suis fait avoir par le style, car le sujet devait être intéressant. Je m'attendais à plus de relations épistolaires...<br /> mes prochaines lectures sont plus intéressantes rassures-toi ;-)<br /> Formidable, j'ai eu ton commentaire, contente de te revoir dans mes pages !

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents