... et lecture d'un de ses romans qui font son succès dans le monde : L'homme qui voulait vivre sa vie. Cela fait un bon moment que je voulais me pencher sur cet auteur et voir à quoi peut bien ressembler un ouvrage à la sauce Douglas Kennedy. Il faut bien vous l'avouer, j'ai longtemps repoussé l'échéance, par crainte de lire du Marc Lévy à l'américaine...ben oui, je sais bien que je jugeais sans connaître, mais il faut bien dire que quand on lit deux ou trois Marc Lévy, le tour est fait et l'envie de relire d'autres auteurs dans la même veine ne s'impose pas du tout.
A l'occasion d'une LC organisée par George, pour le 10 juillet (je sais je suis en retard d'une semaine !), je me suis dit qu'il était temps de passer le cap et de me munir de ce roman.
Ben Bradford a tout pour être heureux, un job qui paie beaucoup, une femme, deux enfants, un pavillon néo-colonial dans la banlieue chic de New-York, de l'argent à ne plus savoir qu'en faire...mais le tableau n'est pas aussi rose que l'on pense. Méprisée par sa femme, qui ne lui adresse quasiment plus la parole, chargé de rédiger des testaments dans un grand cabinets d'avocats. Ben se souvient de ce qu'il imaginait pour son avenir, faire de sa passion de la photo un métier. Mais plus le temps apsse, plus l'homme se sent piégé dans ce quotidien de plus en plus étouffant. La vie de bohème de ses 20 ans semble bien loin, et la détérioration de sa vie de couple n'aide pas à adoucir le tableau. Un événement bouleversant va changer le cours de sa vie, au point de devoir repartir de zéro, laissant tout derrière lui. Une question se pose alors : peut-on repartir à la case départ et changer son existence, sans perdre une part de soi?
Je connaissais l'histoire de ce roman, pour avoir vu son adaptation au cinéma, il y a un peu plus d'un an, avec Romain Duris dans le rôle de Ben Bradford. La plupart des événements changent, et une nouvelle fois je pense que le roman est meilleur que le film, mais il n'est pas pour autant dénaturé.
Difficile au premier abord d'accepter sans grincer des dents de lire pendant une bonne centaine de pages combien monsieur-plein-de-fric-avec-une-vie-de-famille s'ennuie, et combien de dollars il peut dépenser en une sortie pour combler ce vide dans son pauvre petit coeur...l'histoire du bourgeois dépressif ne m'impressionne pas vraiment, au contraire, à mon tour je m'ennuie. Mais c'est sans compter sur ce fameux bouleversement. Devant une situation critique, l'homme fait le choix de mener une nouvelle vie, même si cela entraîne de lourdes séparations.
Passée la première partie, les pages passent plus vite, l'auteur entraîne son lecteur dans une course effrénée pour fuir vers un nouvel horizon, en compagnie d'un homme devant tout reconstruire. Bien ficelé, cet ouvrage ne nous lâche pas vraiment, le moindre temps volé lui est consacré, pour voir jusqu'où ira Ben Bradford et s'il va arriver à ce faire un nouveau nom...
Première expérience réussie avec Douglas Kennedy donc, mais je prendrai mon temps avant d'en tenter un autre, le temps de passer à autre chose et, cette fois-ci, lire une histoire TOTALEMENT inconnue.
Merci à George d'avoir lancée cette idée de lecture, durant ce mois de juillet pas aussi caniculaire que ça... (je devais finir ce roman sur un transat de Rouen sur mer... la dernière page s'est tournée sur mon lit...).
A conseiller pour une lecture estivale, principalement les chanceux pouvant profiter des joies de la plage sans pluie.
Encore un auteur américain...mon tour du monde des auteurs piétine...je m'en vais de ce pas m'embarquer pour la Suède avec Katarina Mazetti et Le mec de la tombe d'à côté !
Pour voir mon avis sur le film, voir ici !
Première contribution pour le challenge de Will, valorisant la littérature "faisant son cinéma" !