Ceci est le premier volume de la série des « Oscar Wilde », par Gyles Brandreth. Ayant lu le deuxième volume il y a quelques mois
(hum !), la possibilité de voir ce premier tome venir chez moi était l’occasion de découvrir l’origine de cette série d’enquêtes que l’auteur développe au fil des années.
Dès les premières pages, une atmosphère lourde se dégage du récit. Oscar Wilde entre dans une bâtisse mystérieuse, pour aller à la rencontre d’un jeune homme, Billy Wood… qu’il retrouve étendu nu sur le sol d’une pièce de la maison, la gorge tranchée, des bougies composant une mise en scène macabre autour du défunt. Bouleversé, le dramaturge se confie à son ami, Robert Sherard, et ainsi débute la première enquête du grand Oscar Wilde, personnage doué d’une intelligence exceptionnelle, avec une capacité d’observation hors normes.
Sans aucun doute, Gyles Brandreth est un homme averti quant à la biographie de l’écrivain irlandais, qui avait élu alors domicile dans la capitale britannique, goûtant à pleine dent à la vie mondaine, fascinant son cercle d’amis, et toutes les personnes gravitant autour.
L’histoire se déroule en 1889, alors qu’Oscar Wilde est en pleine rédaction de son roman « Le Portrait de Dorian Gray ». Outre l’enquête en elle-même, ce roman donne l’impression de découvrir une véritable passion pour ce dramaturge, de la part de l’auteur, qui défend son personnage, par la voix d’un des compagnons de route d’Oscar Wilde. Comme un plaidoyer pour celui qui aura été condamné par la justice pour son homosexualité, le roman présente un personnage exceptionnel, intelligent, généreux et habile. C’est comme le découvrir pour la première fois, et le suivre pas à pas, tant il attire les gens qui le croise.
L’enquête est à la fois tortueuse et légèrement prévisible, tout du moins en partie. Heureusement, le rebondissement final fait que la surprise demeure malgré certains faits qui ne nous échappent pas. Ces derniers, néanmoins ne gâchent en aucun cas le plaisir de déambuler aux côtés d’un personnage hors du commun, que nous aurions aimé, certainement côtoyer, ou tout du moins rencontrer au moins une fois, partager sa volubilité, trinquer à ses côtés, en dégustant des petits fours.
Entouré de grands noms des arts et des lettres, le personnage central de ce roman est également le moyen qui nous permet de rencontrer des personnages tels qu’Arthur Conan Doyle, et de toucher des doigts la richesse de la culture britannique de l’époque, donnant envie de ressortir un Sherlock Holmes, de lire les textes de Wilde, et de tant d’autres personnages encore !
Un roman à savourer pour bien plus que son enquête. C’est tout un ensemble qui fait que, la dernière page tournée, il ne nous reste qu’une envie : découvrir les autres volumes de la série, sans plus tarder, et retourner dans ce cercle mondain enchanteur.
Merci à Aymeline, qui a fait venir, de nouveau Oscar Wilde jusque chez moi. C'est une découverte que je n'aurai pas fait de suite sans elle.
Pour la "peine", c'est une lecture qui va être intégrée dans le cadre de son challenge victorien, mais aussi dans celui d'Anne, pour ses "voisins-voisines", l'auteur étant britannique. J'intègre également cette lecture à un des derniers challenges mis en place par Lou et Titine, "Challenge Mysteries", que je n'ai pas encore présenté ici, et se concentrant sur les enquêtes et mystères du Royaume-Uni et d'Irlande. Enfin, c'est également une contribution pour le challenge I love London, de Maggie. (tous les liens sont sur les logos, il ne reste plus qu'à cliquer !)