Et oui, je l'avoue, j'ai également été vaincu par la fièvre Perry, sévissant depuis des mois dans la blogosphère ! Impossible de lutter plus longtemps, ce premier roman de la saga des Pitt est sorti mardi 17 juillet de ma PAL, pour y revenir fraichement lu dimanche dernier.
Cette fièvre est venue suite au salon du livre de Paris, où j'y avais retrouvé une certaine George (vous connaissez peut-être...), qui m'avait entraîné dans une course folle à travers les rayons de Buchet-Chastel pour aller à la rencontre de cet auteur, qui attendait patiemment de dédicacer ses romans. Ce fut l'occasion pour moi d'acquérir ce présent volume.
Quelques mois plus tard, la fièvre s'étendant toujours un peu plus sur la toile (regardez la pauvre Asphodèle), un challenge se créant pour y rassembler tous les malades de la Perrynite (ici)...C'était trop pour moi, il fallait que je sache pourquoi, et donc, à mon tour, me faire rattraper par ce fléau...
Et je suis conquise !
Nous nous plongeons dans une société bien pensante, victorienne, dans laquelle les femmes brodent, lisent, font de la peinture, et ne doivent en aucun cas connaître les réalités du terrible monde s'ouvrant devant elles. Bienvenue chez Charlotte qui, elle, ne compte pas en rester là, et s'intéresse aux histoires de la société, à ces faits divers qu'il ne faut en aucun cas qu'elle découvre de peur de la voir défaillir (Mes sels !)
Mais cet ordre établi est troublé par un sordide meurtre commis à quelques pas de chez elle, alors que sa famille vit dans un quartier distingué et sans histoire. C'est alors qu'apparaît l'inspecteur Thomas Pitt, débraillé, se moquant de la bienséance et questionnant cette famille respectable comme n'importe quelle autre.
Comme d'autres lectrices l'ont dit avant moi ces dernières semaines, c'est incroyablement intéressant de se pencher dans cette univers à l'ambiance si victorienne, cette bienséance est tellement improbable dnas les circonstances narrées tout au long du récit. Alors que des femmes sont sauvagement assassinées, il n'est question de bien se tenir, de ne pas accorder trop d'importance à cet inspecteur de basse extraction...
Et à côté de cela, Charlotte dit ce qu'elle pense s'interroge, va outre ce que son père lui recommande et s'intéresse à cette histoire sordide, s'inquiète et fait ses propres suppositions...Et il y a Pitt ! Impensable d'être intéressé par cet homme...et pourtant...
C'est un livre léger, un roman fort agréable à lire. Les répliques de Charlotte sont réjouissante, cela ne fait pas de mal de voir ces codes préétablis un peu bousculé par une femme.
C'est un premier tome qui invite à en lire d'autres, je me rends compte avec effarement que la série compte quasiment une trentaine de volumes...à cela je me dis "Euh, la médiathèque ça pourrait ne pas être mal, finalement..."
Je pense sûrement faire l'acquisition d'un ou deux autres, ainsi que du premier de la série Monk, qui m'avait tapée dans l'oeil avant même celle-ci...
Je confirme, la Perrynite a également frappé chez moi !
Merci pour cette découverte Anne Perry, mais aussi George, Asphodèle et bien d'autres !
Ce roman répond à quelques challenges en cours, à savoir celui traitant de l'époque victorienne, of course, celui des Voisins-Voisines, et des auteurs britanniques...auteur de polars historiques !