Alors que la rentrée littéraire fait tranquillement son chemin dans les foyers des lecteurs et lectrices avides de nouveautés, je vais traîner encore un peu à vous parler de mes découvertes (mais ça ne saurait tarder !), pour prendre encore le temps de vous inciter, si ce n'est déjà fait, à découvrir La Trilogie écossaise de Peter May.
Alors que j'étais en vacances en Ecosse, le deuxième tome de cette trilogie avait fait sa place dans ma valise, et je n'ai pas attendu longtemps avant de retrouver Fin McLeod, policier d'Edimbourg originaire de l'île de Lewis. Alors que dans le premier tome, L'île des chasseurs d'oiseaux, le policier devait faire face à un événement tragique de sa vie, tout en retournant sur les terres de son enfance, nous le retrouvons ici après sa démission. Il quitte la police, et décide de revenir vivre sur cette île balayée par les vents, sauvage et aux habitants si abrupts.
Tandis que notre personnage principal prépare son retour, un corps est retrouvé dans une zone de récolte de tourbe. Ce corps est incroyablement conservé par cette matière qui permet aux familles de chauffer leurs foyers. Mais là où les archéologues pouvaient imaginer une découverte fondamentale sur les ancêtres des habitants de Lewis, la découverte d'un tatouage représentant Elvis Prestley sur l'avant-bras de la victime tend à démontrer qu'il s'agit d'un individu mort dans les années 1950. Pire : tout indique qu'il a été sauvagement assassiné.
Et alors que des tests ADN sont pratiqués, tout indique que ce défunt a des liens de sang avec Tormod Macdonald, le beau-père de l'amie d'enfance de Fin McLeod. Un homme âgé, frappé par la maladie d'Alzheimer, et qui devient ainsi... le principal suspect !
Comme je le disais à la lecture du premier tome de la trilogie, Peter May est plus qu'un auteur de polars. Avec ces romans au cœur de l'île de Lewis, l'auteur fait plus que dérouler une enquête policière au fil de ses pages. Cette enquête est avant tout un prétexte à se promener dans l'histoire de cette île, son patrimoine et son mode de vie, différent du reste de l'Ecosse. Dans un petit territoire plus traditionnel, plus attaché encore à sa religion, nous découvrons avec L'Homme de Lewis la gestion entre les enfants de confession protestante et ceux de confession catholique. Que deviennent les orphelins catholiques, dans un pays attaché au protestantisme ? Quels sont ces migrations d'enfants vers les îles ?
En déroulant son récit, Peter May nous fait plonger toujours un peu plus au cœur du passé et du patrimoine de cette île de Lewis qui est finalement, le personnage central de cette trilogie, décidément passionnante.Lire ces romans est une fois de plu une invitation au voyage, à la perspective de se perdre dans les rues étroites de ce pays pour aller jusqu'au premier ferry menant à Stornoway, ville principale de Lewis. et suivre les traces de Fin McLeod à travers cette île. C'est un lieu que je n'ai pas eu l'occasion de visiter lors de mon séjour en Ecosse, et je le regrette à chaque fois que je plonge dans les pages de cette trilogie, dont le troisième tome m'attend patiemment dans ma bibliothèque.
Pour les amateurs de belles images, un magnifique livre L'Ecosse de Peter May est à découvrir en librairie, et permet de découvrir, par un très beau travail photographique, de mettre des images sur les sites choisis par l'auteur pour devenir les décors de sa trilogie. Un livre que je n'ai pas encore, mais que j'espère un jour voir arriver chez moi.