Mardi 2 janvier, 8h30 du mat', j'ai tourné la dernière page de mon premier roman de l'année 2013, terminant le roman de Daphné du Maurier "Rebecca". Vous l'imaginez très bien, je ne pouvais pas mieux débuter cette année, côté lecture.
Ma découverte de ce roman est assez particulière, et
je la doit à ma petite soeur. Alors qu'elle entrait, il y a deux ans, en première année d'anglais, ce roman se trouvait dans sa liste de lecture, in english of course, mais elle voulait avoir la
version française, pour avancer plus vite.
Me rendant à la librairie, par le plus grand des hasards, je lui achète ce livre, pour apprendre, le jour où je vais lui donner, qu'elle se l'était achetée d'occasion, quelques jours plus tôt. Me retrouvant avec cet ouvrage dans les bras, sans rien connaître de l'auteur, je me disais qu'à l'occasion...
Occasion qui s'est offerte à moi en cette fin d'année, dès le début de mes chères vacances (déjà oubliées !), sur le trajet de retour de Lille. Et la magie a opéré, de suite !
Qui est cette Rebecca, qui hante les souvenirs de Maxim de Winter, alors qu'il vient de se marier avec une seconde femme, une jeune femme, qu'il a rencontré à Monte-Carlo, alors que cette dernière travaillait aux services d'une vieille dame ? Rebecca, la première épouse, a laissé une marque indélébile dans l'âme de la demeure de Manderley, la demeure familiale des de Winter. Décédée un an plus tôt, retrouvée noyée sur la côté non loin du domaine, elle est néanmoins partout. La seconde Me de Winter vit cette présence qui lui pèse. Timide, elle n'ose répondre à la gouvernante, Mrs Danvers, qui s'obstine à faire vivre sa défunte maîtresse, en gardant sa pièce de vie en état, comme si elle allait rentrer demain.
Et Mr de Winter ? La compare-t-il également, comme toutes les autres, à cette femme dont tout le monde chante les louanges ? Effacée, silencieuse, la nouvelle Me de Winter est-elle prête à vivre cela longtemps, au détriment de l'amour qu'elle a pour son époux ?
En me plongeant dans cet univers, je me suis sentie, au fur et à mesure, engluée dans cette atmosphère lourde, me demandant "Mais quand va-t-elle réagir ?" Il y a un démarrage un peu difficile, flou, qui nous fait néanmoins comprendre que le début est, finalement, la conclusion de ce qui se passera ensuite, dans le récit, et il est intéressant de relire en diagonale ces quelques pages.
Mrs Danvers me faisait frémir. Ce personnage est tellement sombre, apparaissant tel un fantôme, de nulle part, hantant l'aile ouest de Manderley, là où vivait la première Me de Winter. Car tout est une question de première, et de seconde épouse. La seconde est tellement effacée, qu'au final, nous ne savons même pas son nom. Mr de Winter l'aime-t-il ? Ou ne cherchait-il qu'à combler un vide, l'absence de sa femme, par une autre ?
Vous l'aurez deviné, la lecture de ce roman était telle un bon plat. Je savourai chaque page de cette histoire écrite d'une main de maître. La découverte n'a été que plus réjouissante, au fur et à mesure de mon avancée dans ce roman. C'était ma première rencontre avec l'auteur, première rencontre qui invite à d'autres voyages avec elle. J'ai également sous la main "Mary Anne", depuis un peu plus d'un an.
Il me semble que j'ai la chance de démarrer cette année 2013 par un véritable coup de coeur. N'ayant pas encore fait mon top 10 des lectures de 2012, je me rends compte néanmoins que cette sensation de plaisir, de satisfaction à la lecture d'un roman, est généralement née de la lecture d'un de ces romans dits "classiques". Il y en a tant à découvrir, que ces retours positifs ne peuvent qu'inviter à en lire plus encore !
En ce qui concerne, j'invite sans aucun doute tout un chacun à découvrir cet ouvrage de référence, qui va être difficile à remplacer par un nouveau, dans ma liste de lecture !
J'inscris cette première lecture de 2013 à divers challenges, tels que celui sur la littérature anglaise, bien sûr, mais aussi le nouveau Petit Bac, débuté hier, pour la catégorie Prénom.