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Il y a des semaines que je le disais, il fallait que je reprenne un Jane Austen entre mes mains. Avec quelques titres en stock, le choix était facile. J'ai décidé de jeter mon dévolu sur Persuasion, afin, par la même occasion d'honorer le mois anglais, qui venait de débuter.
Anne Elliot est célibataire. A 27 ans, ce n'est pas la situation rêvée pour une jeune femme. Pour rendre son quotidien plus simple, elle vit avec son père, Sir Walter, baronnet obsédé par son titre mais à deux doigts de la faillite à cause de ses dépenses, et sa sœur Elizabeth, aussi arrogante que le père. Elle a également pour sœur Mary, marié à un homme riche, Charles Musgrove, de Uppercross Hall.
Une nouvelle fois, me rappelant Orgueil et Préjugés, on constate que l'héroïne n'est pas aussi écervelée que le reste de la famille.
Mais elle est très vite en difficulté. Car revient dans sa vie celui avec qui elle était fiancée, quelques années plus tôt. Mais cette idylle avait cessé car la situation de Frederick Wentworth n'était pas celle souhaitée pour un potentiel époux.
L'atmosphère de ce roman se compose principalement de balade, de visites chez des amis ou des connaissances. Anne ne peut oublier ce jeune homme qu'elle aimait et vit avec difficultés le regard froid qu'il pose sur elle. Pour l'héroïne de cette histoire, c'est comme ressentir le temps qui passe sur son visage, enlevant petit à petit les traces de sa jeunesse.
En lisant ce roman, on retrouve l'atmosphère austenienne, les rendez-vous autour d'un thé, les "qu'en dira-t-on" et les "on-dit" propres à ce panel de personnages.
Mon problème, c'est que ma lecture a été mâchée, laminée par un manque de temps, par le visionnage d'une série télé, des mometns de lecture toujours difficiles avec des paupières lourdes...bref, j'ai l'impression d'avoir massacré mon plaisir initial, pour faire de cette lecture une sorte de livre-boulet, que l'on traine pendant des jours et des jours, avec la hâte de passer à autre chose. Et beaucoup de personnes savent déjà que je ne supporte pas traîner un livre plus de deux semaines !
Vous vous en doutez donc, je suis frustrée ! Mais je vous rassure, c'est bien le contexte de lecture qui m'a rendu cette lecture désagréable, et non le roman en lui-même.Que faire alors ? Laisser du temps passer, et reprendre ce livre d'ici un an ou deux, certainement, pour pouvoir le redécouvrir à l'avenir.
Je vais voir si l'été, mes trois semaines de vacances, ou les autres un peu plus calmes d'août, me permettront de retrouver notre amie Jane avec un autre de ses romans.
En attendant, je poursuis mon périple la rencontre d'autres plumes anglaises ! Prochainement, un billet rapportera mes impressions de lecture sur Un Meurtre sera commis le... par Agatha Christie, et, avec un peu de chance, je pourrai lire jusqu'au bout le dernier Joseph Connolly : England's Lane.