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Les lecteurs de longue date de ce blog le savent déjà, je suis tombée amoureuse de l'écriture de Metin Arditi, l'année dernière, en lisant, dans un premier temps Le Turquetto, et ensuite, Prince d'orchestre. Depuis, ces deux romans, je n'ai pas tenté d'autres titres, les sujets me parlaient moins, je l'avoue, et j'avais peur de la déception.
Vient alors la nouvelle rentrée littéraire et - Ô joie ! - un nouveau titre de mon ami Metin qui se greffe dans les publications des éditions Grasset."La Confrérie des moines volants". Titre étonnant ne trouvez-vous pas ?
Je remercie, dès à présent, cette maison d'édition, qui m'a permis de découvrir très vite ce roman.
Ici, nous nous envolons pour la Russie de 1937.Régime soviétique, persécution des hommes d'Eglise, pillage des églises, destruction de trésors du patrimoine religieux. Ce roman raconte nous fait partager le quotidien de deux personnages : le moine Nikodime Kirilenko, ascète pratiquant avec obstination sa religion, pour se laver des ses péchés, et, en pratiquant un bond dans l'Histoire, jusqu'en 2000, celui de Mathias, photographe à succès, qui donne l'impression d'être paumé.
Quelle est donc cette confrérie ? Nous faisons connaissance avec différents moines qui échappent au massacre, et se cachent aux côtés de Nikodime, en pleine forêt. Pour sauver des objets liturgiques du pillage, ils décident de les voler,e t de les cacher à ce régime qui les opprime.
Nous connaissons l'histoire des goulags, de l'URSS d'après-guerre, de l'après-Staline...mais avant ?
Metin Arditi travaille ici sur un détail terrible de l'histoire de cet immense pays : l'extermination des religion, et la destruction des biens de l'Eglise au nom de la révolution bolchévique. Difficile d'imaginer toutes les choses terribles que ce pays à pu vivre à cette époque - est-ce que je vais trop loin en faisant référence à aujourd'hui également ? -,et les conséquences sur le long termes de ces exactions.
La question que je me pose concerne la véracité de ces faits, je ne retrouve rien sur le Net, à première vue, et j'aurai aimé savoir si ce personnage, ce moine Nikodime, a vraiment existé. Il est comme ça Metin Arditi, il sème le doute entre la fiction et la réalité. Je l'avais déjà remarqué lors de mes deux précédentes lectures et c'est un point de détail que j'apprécie vraiment chez lui.
Comme pour les autres titres, c'est un roman que j'ai dévoré, jusqu'à la dernière page. Au passage à l'an 2000 je me posais des questions sur où il voulait nous emmener, et j'avoue que je commençais à sentir flotter un doute. Matthias est assez mou, on ne sait pas trop ce qu'il veut faire de sa peau, face aux révélations qu'il encaisse.
Mais voilà, le charme a, une nouvelle fois, fonctionné, avec un petit peu moins de force que lors des précédentes lectures, mais décidément, Metin Arditi est un auteur que j'admire !
C'est ma première participation au challenge de la rentrée littéraire 2013, en attendant une seconde, qui ne va pas traîner à être publié non plus !