Enfin me direz-vous ! Certains ne s'en rappelleront peut-être pas, mais oui, il y a bientôt deux semaines, je me suis enfuie de la blogo, de Rouen, pour passer trois jours dans une ville pleine de charme : PORTO !
Vendredi 16 septembre, de bon matin, je suis partie en compagnie de mon copain pour l'aéroport de Beauvais, où décollait mon avion pour le soleil du Portugal. Je peux dire que le week-end a été bien choisi, quand on voit les résultats pluviométriques de ma Normandie (60 mm de pluie chez mes parents dans la seule journée du dimanche, alors que moi, je crapahutais sour un soleil radieux et une température de 30°C).
Bon d'accord j'arrête de faire mon Evelyne Dhéliat, passons à la phase touristique...
Une fois le pied posé sur le sol portugais, chaussée mes lunettes de soleil parce que mes yeux pleuraient, nous sommes allés rejoindre notre hôtel, le Dom Enrique, 4 étoiles donnant tout de suite la couleur de la ville, dans le sens où la montée vers l'établissement relevait plus de la cordée d'alpinisme. Et oui, Porto, c'est la ville des montées abruptes et des descentes vertigineuses, ou le sens inverse au retour...
L'habitat courant à Porto,c'est ça, des façades avec des balcons, du linge étendu au soleil, des faïences sur les murs...
Porto se voit de mille manières différentes et chaque point de vue donne des images uniques...
Il me faut le reconnaître, le charme n'a pas opéré de suite, car en premier lieu, j'ai vu les travers de la ville, ou plutôt du pays, sinistré financièrement. En France, les gens ne semble pas voir les effets de la crise, ou alors par une hausse de 1% du coût de la vie, des budgets un peu plus serrés, bref, ce n'est pas la joie, mais on s'en sort...
Là-bas, le pays s'est pris de plein fouet cette faillite qui, il faut l'avouer, lui pendait au nez depuis un moment. Des rues entières avec des immeubles vides, des magasins liquidés un peu partout, que des fenêtres emmurées par endroits...Cette situation fait peine à voir, être en Europe et voir des pays qui ne gagne au SMIC que 600 euros...ça laisse songeur...
Certains prétendent que, certes, ils gagnent moins mais la vie est moins chère là-bas. Moi je veux bien, nous pouvons manger un repas pour moins de dix euros dans un restau, acheter ses clopes à moins de 4 euros le paquet... Mais j'ai remarqué aussi que l'essence est au même prix au Portugal qu'en France...alors faites le plein avec un salaire comme le leur et vous pourrez comparer...
En tout cas, la première approche a été difficile, puis nos flâneries nous ont doucement fait rejoindre le coeur historique de Porto, ce coeur classé patrimoine mondial de l'Unesco...et incluant la Ribeira !
Comment présenter la Ribeira ? Marcher le long de la Ribeira est déjà un moment riche en couleurs, en images symbôles de la ville portugaise, mais il y a un autre moyen de la voir, en traversant le pont et en allant de l'autre côté du fleuve, le Douro, pour s'installer sur les rives de Gaïa, ville voisine de Porto.
Vue sur le Douro et Vila Nova de Gaïa, le pont Dom Luis raccordant les deux villes est une des représentations les plus récurrentes de la ville.
La Ribeira, ce sont les restaurants,les nombreuses boutiques de souvenirs, les commerçants de ce nectar qu'est le porto, de nombreux vendeurs s'installent le long du quai et vantent la beauté de leurs broderies, de leurs nappes et torchons aux couleurs du pays...ou le fameux coq, symbole du Portugal...
La Ribeira la nuit.
Et le repas, c'est royal, le poisson ne coûte pas un bras comme en France, et je me suis jettée sur une délicieuse recette de morue cuite à la sauce huile d'olive et ail...un régal ! Attention pour les touristes, une petite mise en garde, lorsque vous allez dans un restau, ne croyez pas que les petites assiettes de tapas et autres amuse-bouches présentés deux minutes après que vous soyez arrivés sont gratuits. Si vous y touchez, c'est un produit en plus sur la note. Il en va de même pour les spectacles de fado dans les restaus, ils sont payants...
Porto est assez vaste, très sportive pour les adeptes de la découverte à pied, ces fameuses montées et descentes ont au moins un mérite, il n'y a pas d'efort à faire en photographie pour tenter la plongée ou la contre-plongée, ça se fait tout seul !
Sur la droite de la photo, la gare. En face, une de ces nombreuses églises, couvertes de faïence.
Les murs sont couverts de faience, soit des carreaux de couleurs à motifs type arabesque, ou alors de grandes étendues couvrant tout un pan de mur par une scène de la vie courante comme ici à la gare de Porto (surtout ne pas rater cette visite, la gare est un monument de faïence, elleest unique !)...
ou encore ici, dans le cloître de la cathédrâle Sée...
Tant de choses à montrer encore...Par exemple, un petit conseil pour ceux qui ne peuvent rester trop longtemps, prenez le bus touristique de la ville, vous savez ce bus rouge que l'on retrouve partout dans le monde. Grâce à lui, deux parcours s'ouvrent à vous, un dans la ville, jusqu'au fort de Sao Francisco Xavier, sur le front de mer. Le deuxième circuit, quant à lui, traverse le fleuve pour découvrir plus en profondeur la voisine Gaïa. Prévoyez quand même deux bonnes heures pour chacun, car la circulation est terrible dans la ville !
Pour les férus-que dis-je?- les drogués de librairie, ceux qui doivent avoir leur dose de livres en masse très régulièrement pour se sentir bien...allez de suite à la librairie Lello qui va vous en mettre décidément plein la vue...
D'extérieur...
Et à l'intérieur ! (photo : livres.fluctuat.net) Interdiction de prendre des photos de l'intérieur, à moins d'être discret, je ne l'étais pas assez apparemment !
Pour continuer dans les découvertes, un crochet obligatoire pour les plus courageux à la Torre dos Clerigos...Pourquoi? Car elle est la plus haute tour du pays, et qu'elle est ouverte aux visiteurs ! Vue panoramique à 360° absolument grandiose, après l'ascension de plus de 200 marches !
Nous n'avons pas pu faire tout ce que nous voulions à la base durant ces quelques jours. C'est pourquoi nous songeons nous faire d'ici un an, une bonne semaine au Portugal, comme nous avions fait il y a un an en Irlande, afin de découvrir plusieurs villes. En ce qui concerne Porto, nous allons nous rattraper en passant plus de temps à Gaïa pour y visiter une de ses nombreuses caves à porto...
Ces barques transportaient les tonneaux de porto vers les caves, le long du Douro
... Mais aussi plus de temps serait accordé à la flânerie sur les quais longeant le Douro, jusqu'à la mer, nous oserons prendre ce funiculaire effrayant menant dans les hauteurs de Gaïa, et permettant de rejoindre le tablier supérieur du pont Dom Luis...nous nous gaverons des pâtisseries portugaises telles que ces délicieuse pastels de nata...et logerons également plus près de la Ribeira pour ne pas avoir à se tuer les mollets lors d'une dernière promenade nocturne car...ça grimpe ! Ou encore visiter la ville en prenant son vieux tramway !
En attendant...photo souvenir !