... enfin je peux lire ce dernier roman de Carlos Ruiz Zafon, grâce à la générosité de George qui n'a pas voulu me laisser plus longtemps dans l'ignorance de ce récit (j'ai pris grand soin de ton livre, il repart très vite !)
Retour dans une Barcelone décidément bien loin des images de
soleil, de couleurs et de farniente que les agences de tourisme véhiculent. L'auteur espagnol nous présente une nouvelle fois une face cachée de cette ville, toujours plus mystérieuse,
inquiétante (contente de ne pas avoir lu ce livre dans la nuit !), le soleil laisse place à la pluie et la pénombre...
A la base une question me retenait pour la lecture de ce roman...Est-ce que la mise en situation trois fois de suite dans la ville de Barcelone ne va pas être un peu lassante ?
Verdict de fin de lecture, manifestement non, si l'on voit encore comment ce roman a été avalé...
Nous somme ici dans les débuts des années 1980, pas d'Espagne en guerre, ni de trace de franquisme, ici Carlos Ruiz Zafon nous dévoilent une Barcelone oubliée, celle des familles autrefois riches, désormais ruinées et aux grandes demeures abandonnées... Nous suivons Oscar Drai, qui entre et sort de son pensionnat comme bon lui semble, et déambule dans ces quartiers abandonnés durant ses heures d'études. Un soir, il se décide à entrer dans une grande villa, en apparence à l'abandon, guidée par une douce voix chantante. Arrivée dans le salon, il voit un phonographe en marche, une montre arrêtée depuis des lustres...L'apparition d'une forme humaine le terrifie et il s'enfuit, la montre à la main. Quand il se décide quelques jours plus tard à la ramener dans le domicile, tout en luttant contre sa peur, il rencontre une jeune fille de son âge, Marina, lumineuse, sarcastique et intimidante.
Si cette première rencontre est quelque peu étrange, le lecteur se rendra très vite compte que ce n'est rien par rapport à ce qui attend les deux jeunes gens, suite à la visite dans un cimetière, et la rencontre avec une femme vêtue de noir, se recueillant sur une tombe sans nom...
Une chose est sûre avec Zafon, c'est que nous ne pouvons trop en dire pour préserver le mystère autour de ses écrits. Ce roman est haletant, effrayant (je suis une petite nature mais quand même !)...plus court que L'ombre du vent ou Le jeu de l'ange, mais il ne perd pas pour autant de sa saveur. L'auteur avouait volontiers à l'époque que ce roman était son préféré, je ne pense pas en dire autant en tant que lectrice, même si les pages se sont tournées à une vitesse folle...
Comme il avait déjà été dit par d'autres lecteurs, le livre à une part beaucoup moins importante par rapport aux deux précédentes parutions de l'auteur...la part étant faite dans un sens à un autre univers artistique ( à moindre degré certes ), la musique et le chant...
Bref, je n'en dit pas plus, je laisse à ceux qui ne l'ont pas encore vu le plaisir de découvrir cet univers.
Encore un beau roman, globalement, signé de la plume de cet Espagnol exceptionnel. Avec également pour originalité la publication de ce livre en édition jeunesse...Ce qui me surprend un peu, vu des passages assez rudes, à mon sens...mais bon, les enfants jouent à des jeux vidéos plus violents parfois alors...
Me croyant à jour dans les écrits de Carlos Ruiz Zafon, je vois déjà un nouveau roman, premier volet d'une trilogie, sur les tables de mon libraire... Il est déjà noté sur une liste à Papa Noël déjà bien fournie en romans...
(Si le billet parait quelque peu décousu, veuillez m'en excuser. Actuellement deux ouvriers jouent de la perceuse chez moi pour changer les fenêtres, je ne m'entends plus réfléchir !)
Merci encore à George pour ce prêt ! Ce billet s'intègre dans le challenge Voisins Voisines, et mon tour du monde, par une étape en Espagne !