...ou comment échapper d'un goulag pour retrouver Les chemins de la liberté !
Hier, mon "cher et tendre" et moi-même voulions retourner au cinéma, histoire de se rattraper sur cette semaine passée relativement creuse dans ce domaine. Prem's pour choisir! Je voulais regarder un film de type détente, pas de prise de tête, une croûte en somme (dédicace pour Hélène qui adore l'expression "croûte" pour un film!). Ni devoir encore rentrer à pied du ciné car Rouen n'a pas encore compris qu'il serait bien que ses bus tournent jusqu'aux dernières séances du Pathé Docks. Malheureusement, le monde n'est pas parfait, nous avons choisi la séance de 21h45 car l'autre était trop tôt et nous laissait pas le temps de manger, à minuit passé nous sommes rentrés avec nos petits pieds...et quoi de mieux pour se remettre dans l'ambiance du film vu. Ah oui, en parlant de film détente, notre choix est retombé sur Les chemins de la liberté au lieu de La chance de ma vie...rien à voir!
Nous sommes partis pour deux heures de marche à travers la Sibérie, le désert de Gobi, l'Himalaya...aux côtés de Ed Harris en prisonnier américain, Colin Farrel, et Jim Sturgess dans le rôle de Janusz, cerveau de l'évasion. En 1940, les goulags soviétiques se remplissaient d'opposants politiques ou autres personnes dérangeant le pouvoir en place. La règle du chacun pour soi est de rigueur si les prisonniers veulent garder le -vain-espoir de survivre à ces conditions de vie en plein aussi déplorables que celles dans les camps de concentration allemands. D'autant plus que le camp n°105, là où se trouvent nos futurs fugitifs, se trouve en pleine Sibérie, faisant de ce lieu un piège où personne ne peut s'en sortir, même s'il arrive à aller au delà des barbelés encerclant le périmètre. Malgré cela, sept hommes s'enfuient afin de traverser la frontière soviétique et de se réfugier en Mongolie.
Basé sur des faits réels totalement irréalistes, cette histoire nous fait suivre ces hommes prêts à tout pour survivre à l'enfer des goulags, associant des personnages de tout horizon. De plus, un partenariat avec National Geographic a été mis en place pour ce film, et il faut le reconnaître, regarder certaines séquences, c'est comme feuilleter un reportage sur la région, des points de vue magnifiques, des décors sauvages et envoûtants...
Mais est-ce l'objectif du film? Il me semble que la lecture de The way back (l'histoire est basée sur un roman retraçant le parcours des évadés) m'apporterait plus sur l'aventure humaine, par rapport à cette séance. Certes les conditions de vie déplorables des goulags sont visibles, l'épuisement des évadés est perceptible, tout comme les températures rigoureuses à subir, allant d'un extrême à l'autre, des -40°C au +40°C à l'ombre (quel ombre?) en plein désert. Mais je dirais que l'aspect "hollywoodien" de l'aventure me gêne un peu. Cet homme qui est prêt à rendre son dernier souffle et qui finalement reprend des forces parce qu'on lui a dit à l'oreille qu'il fallait qu'il se pardonne...mouais...je fais des visions et je me traîne vers elle car elle m'emmène vers un point d'eau...borf!
Le cadre est splendide c'est indéniable, l'aventure est extraordinaire (qui peut se vanter d'avoir parcouru 6300 km à pied à travers des blizzards, la neige, les tempêtes de sable et des températures caniculaires?)
On se moque de moi pour ça, mais un film avec un passage émouvant me tire toujours la petite larme.
Le mauvais plan du film, c'est de dire dès le début combien de personnes survivent à ce périple.
Résultat: Tout le long du film je compte le nombre de prisonniers évadés en pariant presque sur le prochain à mourir...
A voir, mais sans faire un détour exprès je pense...
(à remarquer également le retour de détox de Colin Farell, une nouvelle fois dans un rôle de taré!)