...avec l'extraordinaire histoire de Fatima Monsour, par Joanne et Gerry DRYANSKY !
Originaire de Djerba, Fatima Monsour débarque à Paris après le décès de sa soeur, dans un grand immeuble parisien. Elle est certainement une de ces personnes ayant le moins de chance. Répudiée par son mari qui lui préfère une pulpeuse américaine, sans enfant, les relations nouées avec ses voisines tunisiennes tenaient surtout du fait qu'elle était considérée, par la qualité de ses conseils, comme une sorte de magicienne. Se disant qu'elle ne peut pas rater sa vie plus qu'elle ne l'est déjà, Fatima arrive vêtue de sa djellaba orange vif dans le dédale de rues et le labyrinthe du métro parisien. Elle y reprend le travail de sa défunte soeur, au service de la vieille comtesse Merveil du Roc, sèche et acariâtre de nature. La grisaille parisienne ne semble pas être pour la femme de Djerba le cadre idéal pour son épanouissement et pourtant, dès ses premières rencontres près de sa chambre de bonne, ou dans le café Jean Valjean, elle découvre toutes ces choses qui font Paris, les lecteurs du "Figaro", les ballades dans les parcs, les âmes solitaires arpentant les rues de Paris en quête de reconnaissance. Une nouvelle vie s'ouvre ainsi, peu à peu...
Un mot pour décrire ce récit: OPTIMISME!
Malgré toute les épreuves, Fatima s'en remet perpétuellement à Dieu en se disant que ce qui doit se passer arrivera, quelqu'en soient les conséquences. Elle avance, toujours, et s'adapte à tout ce qui peut se dresser en travers de son chemin. Le choc des cultures, présent dans ce récit, reflète l'esprit même de la capitale aux mille couleurs et regroupant toutes les nationalités possibles et imaginables. Le pétillant des yeux du personnage principal fait briller l'ensemble de l'ouvrage dans un univers ou tout peut être possible, quoique à la limite de l'utopie, parfois.
Certes, la trame du tableau peut sembler quelque peu idéaliste, mais quel est le mal à cela? N'est-il pas bon de se dire que parfois, ce qui fait courir le monde n'est pas toujours mauvais? Et ne nous sommes jamais laissés entraîner par notre imagination à rêver d'un monde idéal?
Cette part d'idéalisme n'était pas pour me déplaire, à voir si le deuxième volume de ses aventures sera aussi un moment de plaisir à savourer quelques heures dans notre vie de pessimiste.
Joanne et Gerry dryansky, La deuxième vie de Fatima Monsour, édition héloïse d'Ormesson, sortie en avril 2010