...récit de vie d'un auteur au travers de son personnage dans Best Love Rosie, par Nuala O'Faolain.
Lecture commune pour le 13 avril, j'avoue à ma grande honte
que je me suis fait littéralement entraînée dans une phase où la lecture est au second plan...résultat, je ne fais seulement que de le finir...et je ne pense pas avoir apprécié cet ouvrage à sa
juste valeur, contrairement à mes compagnons de lecture.
Aprèq avoir vécu et travaillé loin de chez elle, Rosie décide qu'il est temps de rentrer à Dublin, pour s'occuper de Min, la vieille tante qui l'a élevée. Mais"il faut du temps pour revenir quelque part..." et les retrouvailles tournent vite au vinaigre. Bientôt, Rosie voit se creuser le fossé qui la sépare de l'infatigable Min, galvanisée par sa découverte de l'Amérique. Et tandis que l'une se réveille de sa torpeur, l'autre se voit rattrapée par la mélancolie...
Dans ce roman lumineux, Nuala O'Faolain met en scène une femme tourmentée et attachante, qui fait siennes toutes les interrogations de l'écrivain.
Best love Rosie est un grand livre sur l'âge, la solitude, l'exil, le sentiment maternel et les chimères de l'amour.
Si nous ne pouvons pas reprocher une chose à cet auteur irlandais, c'est de proposer des personnages sans saveur à ses lecteurs. Rosie est une femme d'âge mûr qui voit que le temps de la jeunesse passe, et rentre sur ses terres d'origine auprès de celle qui l'a élevée. Ayant voyagé dans les quatre coins du monde, sa vie a été pour le moins riche de découvertes, d'expérience, d'amis, d'amants, mais, à son retour, la question de l'après jeunesse se pose, alors que son amant vieillit, et qu'elle rentre seule chez elle.
De son côté, Min, la tante, a passé sa vie à voir sa protégée sans cesse sur la route, alors qu'elle-même est restée sur place, à Dublin, avec son chat comme seule compagnie...
Le voyage à Seattle pour Rosie sera le point de départ d'une nouvelle vie, mais également pour Min, qui décide d'y aller également, malgré cet état de fatigue qui la caractérisait chez elle, mais aussi de s'y installer!
Dans ce roman, il est question de la vie, après la jeunesse passée, que reste-t-il à vivre quand on est célibataire, sans enfant, voire sans véritable attache dans son lieu de vie. Ces interrogations peu à peu envahissent Rosie, qui doit vivre seule à Dublin, et y découvre la maison d'enfance, face à l'océan de sa mère qu'elle n'a jamais connue.
J'ai l'impression d'être confuse dans ma manière de parler de ce roman. Pour ma défense, je dirais que contrairement à l'avis général, je me suis quelque peu lassée du récit, et même si les personnages étaient intéressants, je crois que j'ai pris ce roman au mauvais moment, celui où j'ai envie de lire autre chose. C'est quelque chose qui arrive de temps à autre chez moi, quand mes livres choisis restent plus ou moins dans la même tendance: des récits de vie de femmes, des histoires vraies...alors que quand je vais au cinéma, je saute sur l'occasion pour aller voir de la science-fiction, du suspense...
Je regrette, par contre, que cette phase se soit mise en route lors de la lecture de ce roman, dont l'auteur est exceptionnelle, tant par son écriture que par son histoire, d'une richesse incroyable mais aussi tragique, si l'on prend en compte comment elle est très rapidement passée de vie à trépas à cause de ce foutu cancer.
Le relire? Certainement, d'ici quelques mois, histoire de me plonger dans de nouveaux registres et de savourer pleinement les écrits de Nuala O'Faolain, représentante de la littérature contemporaine irlandaise.
Mauvaise occasion de démarrer mon challenge irlandais, en attendant des jours meilleurs pour le compléter.
Irlande