Il n'y a pas de doute, ce roman ne pouvait passer inaperçu dans la blogosphère, et il aurait été difficile de ne pas chercher à le lire. Sorti le 20 juin, il est commenté déjà un peu partout, ce qui fait que je crains de ne pas être très originale.
Retour en époque victorienne, période qui en inspire décidément plus d'un, et souvent pour parler de crimes, bizarrement. Ici, nous suivons Lizzie Martin, jeune femme de province, fille d'un médecin respecté. Celle-ci rejoint Londres, pour y devenir la dame de compagnie de la femme de son défunt parrain. Nous sommes en 1864. A la gare, c'est le grand chantier. Ce qui deviendra la gare Saint-Pancras est en cours de construction, en passant par une première phase, et pas des moindres, la démolition des taudis où y vivaient les couches les plus populaires de la population londonienne.
Alors qu'elle part de la gare en fiacre, elle voir une charrette sortir de ce quartier, contenant le cadavre d'une personne. Très vite, elle apprendra que cette personne n'est autre que la dame de compagnie qu'elle remplace, cette dernière s'étant enfuie avec un homme, deux mois plus tôt ! Que ce passe-t-il dans ce quartier ? Et pourquoi, bizarrement, le doute plane sur sa sécurité dans ce nouveau foyer ?
Pour répondre à ces questions, le jeune Benjamin Ross, jeune inspecteur fils de mineur, et originaire de la même région que Lizzie, va batailler pour faire éclater au grand jour la vérité sur cette triste affaire.
En lisant ce récit, je retrouvais Charlotte et Pitt, de la saga du même nom écrite par notre Anne Perry.
Future série à découvrir dans la collection Grands détectives de 10-18, ce premier volume des aventures de Lizzie Martin m'a enthousiasmé, regrettant même de ne pas savoir quand la suite sortira en poche.
Liberté
Le personnage de Lizzie m'a particulièrement plu et, quand je dis qu'elle me fait penser à la série d'Anne Perry, c'est justement par cette liberté d'expression, cette volonté de connaître la vérité de voir que la justice sera faite pour cette pauvre jeune femme tuée sauvagement, même si chacun pense, dans sa nouvelle demeure, qu'elle l'a bien cherchée en se sauvant de la sorte.
Le récit alterne entre les pensées de Lizzie et de Benjamin Ross, qui prend très à cœur cette enquête. L'enquête n'est néanmoins pas le centre de cette histoire, et permet de découvrir aussi le quotidien dans le Londres de l'époque victorienne, comment cette ville se métamorphose, au mépris des gens pauvres, pour la construction de la gare qui, aujourd'hui, permet de relier Paris à Londres, quand même (même si cela se fera bien plus tard, bien sûr !).
Un grand bonheur donc de lire ce récit, mis en valeur, déjà, à la base, par une magnifique couverture, qui est décidément trèèès classe ! Aujourd'hui, je n'ai qu'une hâte, lire la suite, mais, faute de tome 2 en cours de parution, je me demande si mon Anne Perry tome 4 ne va pas tarder à sortir de la PAL !
Pour les personnes se posant des questions sur les ressemblances que l'on peut trouver entre les deux auteurs, je rassure tout de suite, ce détail s'oublie très vite, en se plongeant dans ce roman au titre réjouissant : Un Intérêt particulier pour les morts" !
Pour une fois, je pense même aux challenges auxquels je me suis inscrite. Cette lecture me permet donc de valider une nouvelle participation au challenge victorien d'Arieste, mais aussi au British Mysteries de Lou & Hilde (enfin !), ou encore les Voisins-Voisines d'Anne, qu'il faut que je remette à jour, le challenge anglais d'Antoni, et le I love London, de Maggie et Titine (je crois que tout le monde y est !)
Bref, un roman que je vous conseille ! Jetez-vous dessus dès que vous le croisez en librairie !