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Je ne sais pas pour vous, mais, en ce qui me concerne, l’été est l’occasion de me relancer à fond dans la lecture, mais aussi de tendre l’œil vers des romans que je n’aurais pas dans les mains habituellement.
Pour cette année, les services presse étaient à l’honneur. Reçus dans le cadre de mon boulot, je m’ouvrais un peu aux propositions des maisons d’édition, en tentant des auteurs inconnus de moi, jusqu’alors.
Pendant une semaine, je me suis baladée avec l’énorme « roman de l’été » de chez Albin Michel : Les Héritiers de Kervalon, roman de 586 pages écrit par Inès de Kertanguy. Pour quoi ce choix ? La curiosité face à ce bandeau, l’envie de me balader début XXe siècle, et une petite phrase accrocheuse, en fin de communiqué de presse, parlant du « Downtown Abbey » à la française…ouh les vilains, c’est racoleur ! Racoleur, de surcroit, avec quelqu’un qui n’a pas encore vu un épisode de cette série !
Saga
Nous faisons la rencontre de la famille Kervalon, bourgeoise à souhait, où les enfants venant au monde ont tous un prénom commençant par la lettre A. Cette rencontre se fait au moment d’un drame : Aurore met au monde son troisième enfant, une fille, Anne-Sophie, avant de s’éteindre dans la nuit, laissant Apolline et Auguste avec un père prostré, et qui ne veut pas apprendre à connaître cette fille qui lui a fait perdre sa femme.
Autour d’eux gravitent de nombreux personnages, oncles, tantes, grand-mère…Tout le monde grandit, les affaires marchent, Apolline devient cette magnifique blonde qui fat rêver les hommes…et la Première Guerre mondiale mêle son grain de sel à cet ensemble harmonieux.
Autant le dire tout de suite, je n’ai été que moyennement convaincu par ce pavé. Néanmoins ce serait mentir que de dire qu’il était difficile à lire. Turn-over chronophage qui fait se coucher à pas d’heure, cet épais volume se lit très vite, en passant outre ces clichés collés à l’image type de la famille bourgeoise, des évidences présentées comme quelque chose d’exceptionnel, des situations dont on connait la suite avant même de les lire.
Concrètement, c’est un vrai roman de l’été, celui qui ne passerait pas du tout dans une rentrée littéraire tellement il parait simpliste parfois, mais entrant dans les critères de la plupart de ceux qui cherchent un roman facile pour l’été. Cette saga familiale aurait presque pu avoir l’étiquette « roman du terroir » collé au dos. Et je ne pense pas non plus que ce soit un "grand" roman !
Bref, je ne serai pas trop méchante, ni trop gentille avec ce roman, car il a eu le mérite de ne pas être trop long à lire, et que je n’ai pas eu le temps de ressentir cette frustration que l’on peut connaître, au point de se dire « je perds mon temps alors que d’autres tellement alléchants m’attendent ! »
Merci à Albin Michel, pour l'envoi de ce livre.