Ce livre est un voyage, un voyage dans la vie du livre. Très vite, nous apprenons à se remémorer notre rapport à cet objet. En ce qui me concerne, il m’a été prêté il y a un an maintenant. Il reposait sagement sur mon étagère, attendant son heure, une heure qui a tardé à venir d’ailleurs.
Jusqu’à ce que, après la lecture de « Nord et Sud », l’envie me prenne de ne passer que peu de temps avec un autre livre, court, de préférence.
C’est ainsi qu’il est arrivé entre mes mains. Je me rappelais de son histoire, un peu, mais cela ne m’a pas empêché d’être surprise par son histoire, l’histoire du livre, de ce livre, de cet objet-livre. Car le narrateur, c’est lui !
Au fil des pages, il nous raconte son histoire, non pas au passé, mais comme si nous le suivions du regard, depuis sa sortie de la presse, où un défaut lui a imprimé, à un endroit, que des bribes de phrases, face à qui le lecteur peut deviner ce qu’elle voulait dire.
Je ne vais pas m’étendre sr le sujet trop longtemps, car le livre est court, 125 pages, et je ne veux pas mâcher le plaisir de celui ou celle qui voudrait le découvrir à son tour !
Ce que je retins de cette lecture, c’est avant tout une histoire, enrichissante, qui fait réfléchir à son propre rapport au livre, qui fait frémir, parfois, par les comportements que la plupart peuvent avoir à l’encontre de cet objet. Je ne sais pas si c’est un sentiment qui perdure ensuite, mais je suis surprise de voir comment, ces derniers jours, j’observe un peu plus ma façon de le lâcher sur le lit avant de me coucher, de le poser à l’envers sur le bord de la table pendant que je réponds au téléphone. Est-ce que ce nouveau regard va demeurer longtemps, ou disparaître très vite, au fur et à mesure que d’autres romans seront passés derrière lui.
C’était une découverte sympathique, en tout cas, avec un auteur qui, pour le coup, a su faire voyager son lecteur, avec juste un livre en guise de personnage.
Comme je vous le disais plus haut, ce livre est arrivé à moi grâce à un prêt, je remercie donc, au passage notre amie George, qui avait vanté les mérites de ce court roman, il y a plus d’un an, ici ! Merci pour cette découverte, que j’inscris dans la réalisation de ton challenge « Le nez dans les livres », grâce aux « pages ».