Sorti durant la rentrée littéraire de septembre 2011, ce roman était passé totalement inaperçu, en ce qui me concerne, jusqu'à ce que la blogueuse Hélène Choco ne parle de lui, et surtout le prépare à un voyage chez différentes lectrices désireuses de la découvrir. Ni une ni deux, à la vue de ce billet, je me suis inscrite, et le roman a été lu en une petite semaine, la dernière page se tournant vendredi dernier, en fin de soirée (oui vous l'aurez remarqué, je mets de plus en plus de temps à rédiger mes billets, c'est la galère !)
Quatrième de couverture :
Dans un bar de Tokyo, Pascal Klein attend le rendez-vous qui va faire basculer sa vie, l'aboutissement de mois de quête existentielle et d'enquête sur la spoliation des biens juifs. Parti à la recherche d'un tableau de Chagall ayant appartenu à sa famille, le héros voyagera à travers le temps et les lieux afin de trouver l'origine de la vocation picturale de son père et d'apaiser enfin sa frustration de n'être pas lui-même devenu artiste.
Pourquoi l'avoir choisi ? Pour son sujet, sans aucun doute. Malgré tout ce que l'on peut dire, sur la récurrence de certaines périodes telles que la Seconde Guerre mondiale, les nazis contre les Juifs...il est difficile de résiter quand les thématiques, comme celle-ci, touche à un domaine particulier, et également moins présent, comme ici : la spoliation des biens juifs.
Qu'est-ce que je ressors de cette lecture ? Un sentiment en demi-teinte. Je n'ai pas détesté, je n'ai pas totalmeent adhéré non plus à cette lecture, bref l'enthousiasme n'était pas aussi "délirant" par rapport à ce que j'en attendais...
Pascal Klein s'égare fréquemment dans ses pensées, en attendant que la personne qui lui a donné rendez-vous daigne le rejoindre dans ce bar coloré en plein Tokyo, où il vient d'aterrir pour recevoir des informations sur un tableau. Quel tableau ? Pas le plus banal, une toile méconnue de Chagall ayant appartenu avant la guerre à la famille de son père, lui-même artiste peintre, certainement influencé dans sa jeunesse par cette toile au personnage féminin envoûtant...rien que ça !
Comment s'égare-t-il ? En se plongeant sans cesse dans ses souvenirs avec son père, sa carrière de galleriste qui n'a pu percer dans le monde de l'art, comme papa. Mais aussi, dans l'histoire d'un autre personnage, Ferdinand, fils de bonen famille qui ne veut suivre les traces de son père à la tête d'un réseau d'entreprises, et qui compte vouer sa vie à l'art. Ce personnage sera un blessé de guerre à Verdun, sa relation avec l'art en sera transfiguré à jamais...
Mais qui est ce Ferdinand de Sastres ? La question se faufilait au gré de ma lecture pendant un très gros moment, cherchant le rapport entre cet homme au rapport si singulier avec l'art, et le galleriste en quête d'un tableau volé !
Ces deux gros morceaux faisant le contenu du roman (Ferdinand d'un côté et Pascal de l'autre) m'ont quelque peu perdu par moment, problème lié, je le conçois, à ces épisodes sans lecture au fil des jours...
Malgré tout, e serait mentir que de dire à propos de ce roman qu'il est inintéressant. Au contraire. Pour les amateurs d'art non éclairés, c'est un moyen, comme le souligne Hélène Choco dans son billet, de se pencher sur uen réflexion autour de l'art au sens large, l'art contemporain en particulier, et quel est le message à retirer d'une exposition où l'installation repose principalement sur des post-its ! Quel est sa valeur ? Quel élément donne envie au galériste de le mettre en valeur ?
Les recherches autour de cette réflexion jâlonnent l'écriture de Mikaël Hirsch. Le lecteur peut peut-être ainsi se forger sa propre opinion sur la question...Le personnage de Pascal, s'il est le porteur de ce roman, il est aussi le plus difficile à apprécier, en ce qui me concerne... Les atermoiements sur sa relation avec son père, cette quête qui fait qu'il n'a pas pu être le peintre suivant les traces de l'artiste paternal...son évasion grâce à l'histoire de Ferdinand de Sastres. Ferdinand lui-même compliqué, difficile à cibler par moment...
Bref, une lecture intéressante et passive à la fois, il faut l'avouer, certains passages m'ont filé entre les doigts (ou les yeux ?), et ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Ce livre voyageur tentre dans le cadre de mon challenge 1 % rentrée littéraire, même si les 2% ont d'ores et déjà été atteints...ça fait du bien de retrouver ce logo qui a pris la poussière pendant un mois, sans sortir une seule fois !
Le livre peut continuer de voyager, autant que je sache, pour les intéressés, c'est par là ! Hélène Choco me donnera votre adresse pour que le livre s'envole vers vous !