...accord parfait entre le sujet et le moyen de locomotion, avec Les liaisons ferroviaires de Jean-Pierre Martin.
Trajet de retour après un superbe weekend à Marseille, j'ouvre la première page et je vois: " Conformément à l'horaire annoncé, à treize heures douze précises, le TGV 9864 Nice-Bruxelles s'était arrêté en gare de Marseille...". Extraordinaire coïncidence non?!
"C'est un sujet inédit. L'amour contemporain. Ne riez pas. Ou plutôt les amours de rencontre. Les amours médiologiques, corrélés à une technologie, suivez-moi bien. On n'a encore jamais
vraiment réussi à parler de ça au sens où je l'entends moi: l'amour au temps du TGV, l'amour comme force générale, coeur et corps confondus, comme très grande vitesse de recherche éperdue de
l'autre par tous les moyens."
Le récit se déroule tout le long de ce trajet Nice-Bruxelles. Un sociologue "révolutionnaire" y étudie le comportement des passagers entre eux, principalement ceux qui n'ont apparemment pas de romans sous la main, et qui passent donc le temps en draguant tout ce qui tombe sous leur main: le contrôleur -dragueur compulsif, celle qui se demande si elle a encore un pouvoir sur les hommes, celle qui les évite à tout prix mais qui ne cesse d'être accostée... Autant de portraits qui pourraient être intéressant, mais qui m'ont laissé assez passive. Je note malgré tout un sujet intéressant dans le sens où en effet, les rapports dans les transports en commun amènent à découvrir un tel panel de personnes...mais qui fait vraiment attention à l'autre à présent? Cette interaction n'est pour moi qu'un détail dans l'histoire des rapports entre humains, à bord d'un train, d'un avion...
Il y a un an, j'ai passé mon vol retour Madrid-Paris à discuter avec une fille que je ne connaissais pas, et que je ne reverrai jamais, mais il s'agissait surtout de deux filles craignant un peu les turbulences du vol...Nous serions-nous parlées sinon? Honnêtement je ne crois pas...Alors discuter avec un dragueur lourd, je n'y crois guère!
Au final, je dirais une lecture qui passe le temps quand il y a cinq heures de train au programme... Mais encore une fois loin d'être un indispensable. Disosn que c'est la curiosité qui amène à la lire, tout du moins me concernant (bon et aussi une sélection pour le fameux jury, qui se termine ce soir...me reste un livre et demi à lire!).
France