Deuxième tome de la grande saga des Pitt, l’auteur fait un bon en avant de
deux ans par rapport à « L’Etrangleur de Cater Street », et retrouve une Charlotte, toujours aussi intrépide, mais également épouse, et future maman. L’heureux conjoint n’est autre que
Thomas Pitt, inspecteur assurant la sécurité des quartiers de Londres.
Callander Square n’est pas un bas quartier, mais plutôt un le lieu de villégiature favorisé des grandes familles, aspirant au calme et à la sérennité. Ce tableau de rêve se fissure rapidement lorsque des jardiniers découvrent des cadavres de bébés, enterrés depuis un moment, au milieu du square. Quelle personne désespérée a pu commettre cet acte ? Est-ce une servante, une jeune fille de bonne famille. Pitt se charge de cette enquête, en tentant de réfréner la curiosité de sa femme, afin de la protéger.
L’ombre des crimes de Callander Street plane toujours un peu au-dessus de la tête de Charlotte, mais sa curiosité ne l’empêche pas de s’infiltrer elle-même dans une de ces familles, afin de faire une enquête, sur le terrain.
C’est avec plaisir que je me suis plongée dans ce second volume des aventures de cette jeune femme hors du commun, pour l’époque, curieuse à propos des histoires les plus terribles, prête à mener son enquête, et retenant difficilement sa langue quand quelque chose ne lui sied guère.
Chaque famille a ses secrets, et quand elles sont bien placées dans la hiérarchie sociale, mieux vaut les taire, même si elles ne sont pas totalement inconnues des voisins. Le principal, c’est que la police parte vite de ce quartier, car imaginons comment la réputation de chacun pourrait en pâtir !
Plus d’un personnage de ce roman m’était antipathique, tel que celui qui se fait plaisir avec ses bonnes, où celui qui estime être trop important pour être importuné par un cloporte tel que Pitt. Qu’il cherche ailleurs !
L’ambiance du premier tome est bien là, avec cette atmosphère victorienne, ses idées bien arrêtées sur ces femmes perdues pour avoir un enfant être mariées (même si cet enfant vient de leur patron !), des discours feutrés, soutenus, très haute société. Et, chose que l'on en peut oublier, la position de la femme dans la société, tout juste bonne à faire des réceptions, rendre visite à sa voisine qui paie le thé... Ces situations me feront toujours frémir !
L’enquête, dans l’ensemble, m’a emballée, même si j'ai une petite préférence pour le premier volume. Mais globalement, c’est agréable de revoir ce couple d’enquêteurs. Une lecture qui en appelle à d’autres, bien sûr, histoire de poursuivre un peu mon cheminement dans les aventures de Charlotte et Thomas Pitt.
Cette lecture entre dans le cadre du challenge du polar historique, victorien, God Save the livre, et le challenge I love Londres, et une voisine de plus ! Une lecture so british !