Ce roman, je ne savais pas trop comment le prendre, lorsque je l'ai eu devant moi, après avoir rendu "Les Oubliés de la lande". Une nouvelle manière de parler de la Seconde Guerre mondiale, le rapport Allemands-Juifs...
Bref, quand je l'ai ouvert, je n'étais pas hyper enthousiaste.
Quatrième de couverture :
Ce jour-là, trois hommes prennent la route, avancent péniblement dans la neige sans autre choix que de se prêter à une une chasse à l'homme décrétée par leur hiérarchie militaire. Ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt, et, soucieux de se nourrir et de retarder le retour à la compagnie, procèdent à la laborieuse préapration d'un repas dans une maison abandonnée, avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d'eau. Ils en viennent à brûler les chaises sur lesquelles ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé leur proie.
Hubert Mingarelli m'a dévoilé ici, pour la première fois, son écriture. Si le roman a une narration fluide, dévoilant le temps qui passe, le long d'une journée, il ne m'a pas empêché de m'ennuyer. Il n'a pas su me toucher, je me suis une nouvelle fois retrouvée à lire passivement la centaine de pages de ce roman, voyant trois soldats allemands vivre, le temps d'une journée, dans une vieille maison polonaise et abandonnée, cherchant à maintenir un feu suffisant pour préparer un repas. LE repas qui leur donnera un peu de douceur dans un quotidien rude, où le froid atteint des niveaux polaires, où les exécutions sont récurrentes. Car cette chasse que les trois soldats font, a pour but, non pas la recherche de nourriture, mais de ramener des Juifs cachés en forêt, pour ensuite les fusiller...programme réjouissant !
Pourquoi ce livre ne passe pas ? Parce que, certainement, il y en a marre de lire cent fois la thématique de la Seconde Guerre mondiale, cette perpétuelle leçon d'Histoire narrée de cent manières différentes, mais pour finir, c'est terriblement lassant.
Donc oui, ce livre est, non pas une déception, mais une lecture sans grand intérêt : un livre vite lu, vite oublié.
Une confirmation également que lire douze livres imposés, ce n'est pas facile à tenir, car, à un moment, nos livres persos se rappellent à nous de manière insistante. Je m'interroge même sur la volonté de renouveler l'expérience, à l'avenir ! Même si j'ai fait des découvertes sympas...
Pour ce roman de Mingarelli, je n'accorde qu'un 4 / 10, car il n'a su que me faire passer le temps, et ce n'est pas ce que j'attends d'un roman. Et heureusement que l'écriture est fluide ! Je continue mon périple autour des livres de la rentrée littéraire, par le challenge de Sophie Hérisson. A combien j'en suis maintenant ? Apparemment, ce serait mon 13e roman lu !