...et virée sur les plages d'Etretat!
Le beau temps revient doucement, et les fourmis sont de plus en plus présentes dans les jambes. Pourquoi rester enfermer alors que, malgré le vent, le temps est magnifique à l'extérieur.
Comem je vous le disais il y a quelques temps, je vis dans une région magnifique, la Normandie. Certains sourient? Ne riez donc pas, car à Paris vous avez les monuments, etla culture à chaque angle de rue, ailleurs vous avez la montagne, ou encore les plages de sables chauds et une mer indigo...Nous, dans notre Normandie, nous avons aussi des lieux qui font notre orgueil et notre fierté.
Un ce deux-là se trouve en bord de mer, le long de la côte d'Albâtre, territoire de Maurice Leblanc et de son gentleman cambrioleur: Etretat.
Dimanche dernier, nous avons chaussé nos bottes des sept lieux (en gros, on a mis les clés sur le contact!) et nous sommes allés tous les deux sur ce lieu splendide qui, malgré le fait qu'il ne nous soit pas étranger, nous coupe toujours le souffle.
Nous avons fait un crochet dans un
premier temps par les plages de Saint-Jouin-Bruneval, témoignage des dangers de destruction de superbes endroits par la quête du profit, à cause de la présence...d'un terminal pétrôlier
aujourd'hui abandonné. Cette verrue puante n'empêche pas les touristes de se promener en bord de mer, ou à la belle saison d'y prendre le soleil. Les falaises, la mer y sont sublimes, mais les
odeurs émanants du site sont intolérables. Non seulement la construction de ce site surdimensionné,pour ce qu'il a servi est dégradante, sans oublier la digue qui a participé à la
modification des courant marins et, par conséquent, à la précipitation de l'érosion des falaises, il est question aujourd'hui de faire de ce lieu un prochain port méthanier, histoire de compléter
le tout.
La question que je me pose c'est jusqu'à quand la quête du profit ne prendra pas en compte les dangers sur l'environnement, en méprisant totalement ce qui fait la beauté de nos régions (en Seine-Maritime nous pouvons dire aussi que nous sommes servis 2 centrales nucléaires, des raffineries...). Et pour finir, ce qui me fait vraiment sourire, c'est que cela se passe à l'heure où le développement durable et l'éducation pour être un éco-citoyen est dans toutes les bouches.
(en ce qui concerne Antifer et le projet de site méthanier voir ici)
Ca y est je me suis emportée, à nouveau, sur ce problème écologique, et je m'égare.
L'air étant particulièrement mauvais, nous n'avons pas tardé à cet endroit et il était grand temps pour nous de retrouver la falaise d'amont, et la falaise d'Aval, de se restaurer (et oui partir le midi sans manger, ça nécessite un passage à une crêperie!), et de gravir l'une de ces deux falaises car la balance a été méchante avec moi et qu'il faut éliminer la gaufre à la compote de pomme (très bonne!) mangée quelques minutes plus tôt.
Nous en avons vu des milliers de clichés de cette plage, mais c'est plus fort que soi, il faut en refaire de nouveaux, en se la jouant à la ClaudeMonet en captant différents jeux de lumière. Me concernant j'aime plus particulièrement les débuts de soirée, lorsque le soleil en a marre de sa course folle et se couche doucement dans l'océan, faisant des cieux une palette de couleurs orangées. Ci-dessus se trouve la falaise d'Aval, où il est bien entendu possible de monter afin de profiter d'une magnifique contre plongée sur l'Aiguille, bloc de calcaire de 70 mètres de haut, au pied de la célèbre porte d'Aval, peinte à maintes reprises par Claude Monet. mieux v aut avoir des mollets solides pour escalader ce pan de falaise, mais surplomber la mer en se sentant devenir, un instant, le maître de cet univers, puis de nouveau s'écraser devant la puissance de la nature, et retournant à notre petitesse.
Nous nous sommes dirigés vers la falaise d'Amont cette fois-ci, où se trouve une chapelle (ouverte uniquement le 15 août) ainsi qu'une flèche blanche (qui fait tâche pour la plupart) et rendant hommage aux aviateurs Nungesser et Coli, qui ont disparu dans les airs lors de leur tentative de traversée de l'Atlantique Nord à bord de leur biplan, le 8 mai 1927.
Pour les amateurs de marche face au vent, ne vous limitez pas à la traditionnelle vue de carte postale et continuez votre chemin le long de la falaise (pas trop au bord, car l'érosion est toujours là!), vous verrez combien la découpe de la roche est belle, et il vous sera possible de distinguer la ville d'Yport à quelques kilomètres. Pour les grands amateurs de marche, il est possible d'avancer tout le long de la côte, du Havre jusqu'au Tréport, à la limite de la Picardie, et profiter de ces falaises calcaires pendant un bond bout de route, les villes environnantes sont ravissantes à voir.
Mais le temps passe vite, et l'heure de rentrer chez soi approche. Il est temps de laissr de côté Madame la mouette qui semble elle aussi être absorbée dans la contemplation de ce paysage romantique à souhait...en sachant qu'une prochaine virée dans cette ville se programmera dès le retour des températures plus chaudes.
Au programme, la visite du clos Lupin, lieu de résidence du père d'Arsène, Maurice Leblanc, et découvrir le plan de travail où a été écrite L'aiguille creuse et ressentir l'inspiration de l'auteur.
Car Etretat est aussi une ville de culture, que de choses à y apprendre encore!
Prochaine visite à faire: Le clos Lupin
15, rue Guy-de-Maupassant
02 35 10 59 53
arsene-lupin.com