Je remercie, tout d'abord, notre amie Kathel, qui a présenté ce livre il y a quelques, semaines, et m'a proposé de le découvrir à mon tour, en l'envoyant chez, moi, faisant de ce roman un nouveau livre voyageur en circulation.
Au fil des pages nous suivons une correspondance entre deux personnes, une jeune femme de vingt ans, et un vieil écrivain de 90 ans. Cet échange épistolaire fait suite à la découverte du dernier roman de Maurice R. Au fil de sa lecture, Sarah est subjuguée, et, la dernière page tournée, décide de prendre sa plume pour exprimer toute son admiration à cet écrivain oublié du monde littéraire.
De cette connexion entre une admiratrice et son idole, les échanges se poursuivent, pour devenir un peu plus personnels, au fil des lettres. Le lien entre les deux personnages se tisse. Sarah reconnait sa volonté d’écrire, sa passion de la littérature, exprime ses opinions (très arrêtées !) sur la valeur des livres et de leurs auteurs, pendant que Maurice R. demeure assez mystérieux, se dévoilant peu, proposant néanmoins son aide, et ses conseils, à propos des écrits de sa jeune admiratrice. Jusqu’à ce que …
Il y avait longtemps que je n’avais pas lu de roman épistolaire. Difficile de passer derrière le grand Choderlos, évidemment ! Au-delà du sujet même de ce récit, j’ai du mal à « gober » l’existence d’un échange régulier de courrier papier… encore le mail, comme dans « Quand souffle le vent du Nord », que j’avais moyennement aimé d’ailleurs.
Ici, cette relation entre les deux personnages est assez singulière, elle invite à imaginer si nous-mêmes, un jour, nous serions amenés à écrire une grande lettre admirative à un auteur, pour le remercier de ce roman qui nous aurait tant apporté… En y réfléchissant, je ne saurai dire si je pourrais le faire ne serai-ce qu’une fois ! Ou alors avec des auteurs qui ne sont plus de ce monde...
Pour revenir sur ce récit, je dirai qu’il m’a plu, sans imaginer qu’il restera dans ma mémoire comme une révélation. Si les échanges autour du livre, de la lecture, sont intéressants, le caractère fougueux, rentre-dedans, de Sarah a fini par me lasser, voire m’énerver. Son côté « je n’accepte pas la critique » m’a profondément exaspéré, car c’est justement une chose que je ne supporte pas chez les gens.
Cette petite crise a fait, qu’au final, je me suis détachée du personnage de Sarah, alors que Maurice R. , de son côté, est tellement mystérieux, filant comme une anguille dès qu’une question se pose sur sa personne, il en devient quelqu’un difficile à cerner… jusqu’à la découverte finale !
Ce que je retiens de ce livre, c’est avant tout un voyage au travers la correspondance entre deux personnes, la possibilité de voir deux inconnus tâtonner avant de se connaître, la relation se transformer…
Merci encore à Kathel, pour sa générosité. C’était une rencontre intéressante, avec un auteur publiant pour la première fois un roman, il faut le préciser !