... Stephen Frears pousse les portes du chateau de Balmoral, en Ecosse, pour dévoiler le visage de The Queen.
Qui n'avait pas reçu comme un énorme pavé à la figure en
entendant la nouvelle ce fameux dimanche 31 aoüt 1997. Je m'en souviens encore.
J'avais 11 ans alors, le jour de la rentrée en 6e approchait, et comme chaque dimanche, je me levais à 9h. En sorant de mon lit, une chose m'avait alors surprise...la télévision était en marche. Ce n'est pas normal. Car mes parents ne sont pas scotchés devant la petite lucarne. Celle-ci n'est allumée qu'au moment des repas, de temps à autre le diamnche après-midi, mais jamais le matin.
Arrivée dans la cuisine, je vois des sirènes dans le noir. Une voiture en miettes. Et là ma mère me dit : "La princesse Diana est morte cette nuit en voiture !"
Je ne suis pas anglaise, je ne connais aps l'impression que ça fait d'avoir une royauté dans un pays, une famille de princesse, de prince et de couronne sertie de joyaux. Mais la princesse Di était un peu plus que la princesse des Anglais, elle était un peu aussi la nôtre. Malgré ses histoires de famille, ses copains que l'ont ne trouvait pas fait pour une femme aussi belle...c'était aussi celle qui allait à la rencontre des enfants vivant dans la misère, nous l'ignorions et nous l'admrions à la fois.
Donc oui, du haut de mes 11 ans, sa mort m'avait fait de la peine. Comme il est dit dans le film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain : "Quelle dommage qu'une princesse si jeune et si belle s'en aille !"
Mais outre-Manche, pour reprendre l'histoire de ce film, cet accident a fait l'effet d'une tornade, dévastant la population d'Angleterre. Une marée de fleurs s'étendit peu à peu devant le palais de Buckingham. Mais où est la Reine ? Les enfants de la princesse, où sont-ils ?
Stephen Frears retranscrit ici l'incompréhension et l'obstination de la famille royale face à un événement de cette ampleur. Alors que l'Angleterre pleure sa princesse, la reine se terre dans son château et persiste à se taire. Le nouveau premier ministre Tony Blair voit peu à peu le choc se transformer en parfum de scandale. Les Anglais appellent leur Reine pour qu'elle pleure avec eux la mort d'une princesse, mais la Reine ne vient pas. Les Anglais la juge responsable de cette mort. Par cet accident, la Royauté est en péril et doit se montrer pour partager la souffrance de ses sujets.
Le réalisateur manit d'une main de maître ces échanges entre le peuple et son Premier Ministre, le Premier Ministre et la Reine, le silance de la Reine face au peuple...Dans ce triangle, les jeux de protocole et d'éthique ne suffisent pas pour trouver solution à ce problème inattendu et violent. Que faire devant un peuple éploré, alors que la Reine ne semble pas vouloir partager ce deuil, indifférente à la mort de celle qui devait être l'héritière du trône, aux côtés de Charles. Dans cette affaire, plusque la mort d'une princesse, c'est la remise en question de la Royauté dans son essence même qui est mise en avant.
Si ce film est sorti en 2006, je ne l'ai vu qu'il y a seulement quelques temps. Si le sujet ne m'intéressait pas alors, j'avoue avoir été transportée par ce film, d'un bout à l'autre de son histoire, sans répit. Revoir cetté épisode de 1997, m'a rappelée la tristesse se lisant sur le visage des Anglais, l'effervescence autour de l'image de la princesse Diana dans les semaines qui ont suivi. Les magazines en sa mémoire et contenant des dizaines de photos de cette femme, bafouée par son époux, et qui n'avait alors pas reculé devant la Reine, et annoncée publiquement les frasques du prince héritier.
Dans ce film, les personnages sont saisissants, réalistes, que ce soit du jeune Tony Blair à la Reine impassible, celle qui vend cher ses sourires.
Ce film est très intéressant à voir, pour se souvenir de cet épisode tragique de notre Histoire, mais aussi pour en apprendre un peu plus du protocole à la mode anglaise.