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Et voilà, le mois de juin revient à l'heure anglaise ! Comme chaque année, je prends de grande résolutions : je m'y prends à l'avance, je lis plusieurs livres d'auteurs anglais pour faire plus de deux pauvres billets, je découvre des auteurs... et ben c'est raté, je vous l'annonce !
Nouveau boulot, déménagement, fatigue de la route, en attendant le-dit déménagement... bref, je ne prends plus le temps de lire... mais rassurez-vous, je m'éclate au boulot, et surtout... j'ai retrouvé ma moitié ! <3
Il y a un mois, je me suis dit, donc, qu'il fallait que je sorte un auteur anglais de ma PAL, pour débuter mes lectures. Il me fallait un roman court, et le roman épistolaire de Jane Austen tombait à pic !
C'est ainsi que j'ai lu la petite centaine de pages de Lady Susan. Cette courte histoire, écrite dans la jeunesse de Jane Austen, retrace les échanges de missives entre Lady Susan, veuve désargentée, avec des membres de sa belle-famille, une amie, etc.
Cette femme se joue de son entourage jusqu'à la lie, s'impose chez son beau-frère, Mr Vernon, en le remerciant à l'avance de sa générosité (!), et semble courir après les hommes, comme la bonne société anglaise de l'époque supporte peu de le voir.
Dans ces courriers, l'épouse de Mr Vernon semble la seule à ne pas être dupe, et à se méfier des faits et gestes de cette "invitée" peu scrupuleuse. De plus, il faut que cette dernière ne trouve rien de mieux à faire que de tourner autour de Mr de Courcy, le frère de Mme Vernon.
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Contrairement à ce que des mauvaises langues n'ayant jamais lu Jane Austen peuvent sous-entendre, lire Jane Austen ne laisse jamais place à l'ennui. C'est un fait, avec elle, je sais que les personnages vont en prendre pour leur grade.
Cependant, je reconnais avoir longtemps hésité avant de lire celui-ci. Déjà, dans un premier temps, parce qu'il est court, et que, basiquement, les livres courts me laissent le plus souvent sur ma faim. Ensuite, j'avais peur de trouver un élément de déception dans cette écrit. Pourquoi ? Mystère...
Au final, le format m'a semblé à la fois nécessaire, et appréciable. En effet, le personnage de Lady Susan est le symbole de l'héroïne que l'on a envie de détester. Profiteuse, sans-gêne, une désinvolture malveillante... C'est un personnage pour lequel j'avais bien du mal à trouver une pointe de sympathie.
Mr de Courcy est quant à lui d'une naïveté à frôler l'indécence. Il ne réfléchit donc pas ce monsieur ?
Une lecture qui fonctionne car je pense avoir éprouvé ce que Jane Austen cherchait à faire ressentir, justement, avec ce roman épistolaire. Ensuite, elle a cette façon bien à elle d'égratigner ces codes et cette société anglaise, d'une façon bien à elle, et qui fonctionne. Si je n'ai pas encore tout lu de Jane Austen, ses romans tels qu'Orguil et préjugés, ou encore Persuasion et Northanger Abbey, sont très forts pour pointer du doigt les failles de ses héroïnes.
Cependant, parce que, justement, son personnage principal est insupportable, je n'ai pas eu le même enthousiasme en lisant ce court roman, par rapport à ceux qui suivront.
Néanmoins, je reste dans la mesure avec elle, car ce roman épistolaire, écrit avant ses romans de référence, sont les indicateurs de ce que seront les livres de la maturité littéraire de Jane Austen.
En vous écrivant ce court billet de lecture, je participe humblement à ce mois anglais que j'aime suivre, de près ou de loin. Coucou les filles, les petites mains ouvrières de ce rendez-vous de juin, et merci de m'avoir permis de sortir un nouveau Jane Austen de la PAL.