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Tout a commencé avec Emma, avant de découvrir l'incontournable l'Orgueil et préjugés. Deux autres romans ont suivi le moment, chacun bien espacé dans le temps pour ne pas être trop vite démunie, face au nombre très réduits de romans signés Jane Austen.
Le Mois anglais de la blogo, et un livre gagné grâce à Jane Austen is my wonderland m'ont donné envie de prendre un nouveau roman, et mon choix s'est tournée vers le dernier présent dans ma PAL : Northanger Abbey.
Nous suivons Catherine, une jeune femme qui part à Bath avec un couple d'amis de la famille. C'est la première fois qu'elle part de chez elle, et qu'elle découvre les bals très middle-class de cette ville balnéaire.
C'est une jeune personne assez naïve, qui devient progressivement observatrice, mais qui est très souvent surprise par le déroulement des événements autour d'elle.
Ce roman est un peu l'histoire de son initiation à la vie dans la société anglaise, et aux codes de conduite qu'il faut suivre pour s'y intégrer de la bonne manière. La question des mariages, est également un axe fort de ce roman.
En quelques lignes, je me suis sentie à l'aise dans ma lecture. Je retrouvais avec plaisir la plume de Jane Austen, son côté mordant, et ses descriptions qui prêtent à sourire. L'espace d'un instant, je me demandais néanmoins si ses personnages allaient m'accrocher dans la durée, tant il m'a été difficile d'en apprécier certains, comme la femme qui l'emmène, par exemple. Son aspect frivole et son intérêt basé uniquement sur sa crinoline et ses gants de soie me faisait rire, tout en craignant de la retrouver régulièrement.
La naïveté de Catherine, au premier abord, est aussi déconcertante, j'avais envie de la secouer, et de lui dire "bordel, ouvre les yeux !" Mais comme dans les précédents romans lu, c'est un personnage qui évolue et qui apprend de ses erreurs, et qui devient plus appréciable au fil des pages.
Ce que j'ai remarqué dans ce roman, c'est une présence très marquée de son auteur. Jane Austen, livre ses impressions, sans fard et sans se dissimuler derrière un de ses personnages. Le "je" est là, elle parle de "notre" héroïne, et elle interpelle son lecteur pour qu'il se fasse sa propre opinion sur telle ou telle situation.
Peut-être que je me trompe, mais il me semble que c'est la première fois que je remarque une telle implication de l'auteur dans la présentation de son histoire.
Enfin, ce roman est surtout l'occasion de voir encore une fois le regard corrosif de Jane Austen sur le rôle de la femme dans la société, par son rôle dans les unions matrimoniales, qui ne sont que l'occasion que de tirer le meilleur parti, en fonction de la dot de chacun et chacune. Cette fois-ci, les coureurs de dot ne sont pas uniquement masculins, d'ailleurs.
Comme toujours, Jane Austen fait en sorte que son lecteur réfléchisse tout en se divertissant. Ses pointes d'humour et les pics balancés à l'encontre de certains de personnages sont autant d'arguments démontrant que Jane Austen n'est pas seulement un auteur de romans à l'eau de rose. Si tout finit toujours bien dans ses romans, son regard vif sur la société de ce début XIXe siècle, et ses remarques parfois grinçantes font de cette femme un auteur d'exception.
Il me reste encore quelques titres à découvrir de cette femme. Je vais les acheter prochainement, tout en patientant avant de les lire, pour garder le plaisir de la découverte le plus longtemps possible.
Il me tarde aussi de voir les adaptations BBC de ses romans. Pour le moment, seul O&P est chez moi, et visionné déjà une dizaine de fois. Il faut que j'achète les suivants.
Et vous, quel est votre roman préféré de Jane Austen ?
Bon week-end !