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Ces adorables chats aux yeux écarquillés sont incontournables dans toute librairie. Impossible de passer à côté des romans de Gilles Legardinier, surtout des derniers qui lui ont valu d’être pris pour un auteur féminin, tant ses personnages-femmes sont à mourir de rire, en vivant des péripéties comme seules des jeunes femmes peuvent vivre.
Il y a un an, je rigolais dans le train avec Demain j’arrête ! dans les mains. Il était temps de retrouver la plume de Legardinier. Et rien de tel pour cela qu’un jour d’arrêt pour lumbago.
Alors que je m’ennuyais ferme chez moi, n’arrivant pas à lire un roman de Stendhal, la petite bouille de ce chaton m’est revenue en tête, et je savais que le moment était venu de le sortir de ma bibliothèque.
Cette fois-ci, Gilles Legardinier s’attaque à un milieu encore une fois périlleux pour un quarantenaire masculin : le lycée, avec une élève de Terminale en personnage principal.
Et j’ai ri ! Pas de doute, l’auteur est un génie quand il s’agit de faire parler les femmes. Ici, nous avons en face de nous une équipe de lycéens, qui vivent leur dernière année ensemble en classe, avant que chacun parte vers son avenir.
40 pages lues, et je rigolais déjà, retrouvant des anecdotes de mon passé de lycéenne, aussi. Camille est attachante, la copine qui cherche à aider ceux de son entourage à tout moment, qui regarde avec étonnement les agissements de son ado de frère. Il y a son chaton, aussi, qu’elle adopte et regarde grandir.
Mais il y a aussi sa meilleure amie Léa, qui s’essouffle facilement, et suit toute une série d’examens, pour tenter de déterminer quel est son problème.
Et tout cela avec, en toile de fond, le baccalauréat qui approche à grand pas, les émois amoureux, les interrogations d’une jeune nana qui arrive à l’âge adulte, d’une ado qui se prend la tête pour mille et une choses.
Pour toutes ces choses, Gilles Legardinier trouve le ton juste, une nouvelle fois. Amusant, bouleversant aussi, ce roman a réveillé des souvenirs de la fin de mon adolescence, des écrits que j’avais réalisés dans mon journal, avec des interrogations similaires, des doutes, des craintes, que je retrouvais chez Camille. C’était à la fois amusant et troublant.
Une nouvelle fois, Gilles Legardinier a fait du bien avec son roman. Contrairement au précédent lu, celui-ci gagne un peu plus en profondeur, il y a la vie des ados, leurs délires et leurs incompréhensions d’enfant, mais aussi ces éléments qui font que l’on passe à l’âge adulte, de façon plus ou moins brutale.
Un roman qui fait mouche, et que j’ai vraiment apprécié. Un sympathique voyage dans les souvenirs de mon adolescence, possible, cette fois-ci sans grimace, grâce à la plume magique de cet auteur, qui a su faire revenir en mémoire des moments extraordinaires.
Et encore une fois, je suis impressionnée de voir que c’est un homme qui a su trouver ces mots, et exprimer à l’écrit les doutes de jeunes femmes, choses qu’elles-mêmes ne peuvent pas toujours exprimer avec la plume. Mais comment fait-il ?