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Pour commencer, avant toute chose, désolée pour cette absence qui se prolonge, faisant que mes publications sont de plus en plus disparates. Je ne dis pas que je ne lis plus, mais le débit est retombé de façon soudaine.
Johan Theorin était encore inconnu au bataillon, il y a un peu plus d'un mois. Je ne suis pas non plus une grande connaisseuse des auteurs nordiques, à la base. Mais, heureusement, le festival des Boréales, à Caen, a remédié à cette ignorance, en faisant venir cet auteur suédois près de mon lieu de travail. Même si j'étais en congés, je ne pouvais résister à la tentation.
L'auteur a débuté sa carrière dans le monde du livre par des nouvelles, avant de devenir journaliste, puis de passer écrivain, de façon officielle, il y a quelques années. Avec quatre romans au compteur, c'est un Suédois assez méconnu en France, mais primé à plusieurs reprises chez lui.
Sa spécificité : avoir pour fil rouge de ses romans (excepté le dernier "Froid Mortel") l'île d'Öland. Son objectif est de suivre le cycle des saisons, à travers ses romans dont l'intrigue se déroule sur cette île, en mettant à l'honneur une saison par histoire.
Avec L'Echo des Morts, nous plongeons dans une période hivernale, sans aucun doute. Ici, il fait froid, le vent souffle et la tempête de neige se déplace en filigrane, attendant le bon moment pour totalement bloquer les voies d'accès, et la vie, sur cette île balayée par les vents.
Nous assistons à l'arrivée d'une famille, dans une maison de gardiens de phares, une bâtisse chargée d'histoires, mais aussi d'impressions étranges, de souvenirs, voire de fantômes.
Alors que Joakim rejoint sa femme Katrine, des silences s'installent, l’aînée des deux enfants fait des cauchemars en pleine nuit. Puis, sans aucune explication, la mère est retrouvée morte noyée, sur la côte. Que s'est-il passé ? Pourquoi s'est-elle rendue sur le bord de mer, sans explication ? Suicide ? Accident ?
Alors que le père tombe peu à peu en dépression, la tourmente hivernale approche progressivement des côtes. Pendant ce temps-là, des maisons sont visitées par des cambrioleurs sans scrupules...
Face à cette déferlante d'événements, on ne sait pas très bien, dans un premier temps, où tourner de la tête. Avant toute chose, je conseille aux lecteurs d'éviter de lire la 4e de couverture, qui s'avance scandaleusement loin dans le récit !
C'est avec plaisir que je me suis retrouvée sur cette île glaciale et balayée par les vents. Les auteurs nordiques ont cette particularité, propres à eux, qui fait que quand on a un de leurs livres entre les mains, on n'a pas l'impression de lire n'importe quel livre. C'est différent, et ça fait du bien.
Je ne dirai pas que ce roman est un coup de cœur, j'ai trouvé qu'il avait mis pas mal de temps à démarrer, mais je pense que cette impression vient surtout de la débilité des rédacteurs de 4e de couverture, qui ont quand même relevé le défi de déflorer la moitié du roman, pas plus, pas moins !
Une découverte intéressante, enrichie, de surcroît, par la rencontre avec Johan Theorin, l'auteur à la moue si particulière...je n'ai pas pu le prendre une seule fois en photo sans cette fameuse moue que l'on retrouve sur toute galerie d'images à son nom.
De cette rencontre, je suis repartie avec un second roman de lui entre les main, dédicacé en français et suédois. Il s'agit de L'Heure trouble, premier volume de la série sur l'île d'Öland.
Depuis ce roman, je me traîne sur un autre titre de la rentrée littéraire, via le prix des lecteurs, de l'Armitière. S'il me plaisait à première vue, je n'arrive pas à m'y accrocher suffisamment longtemps. Est-ce l'histoire ou mon état de fatigue qui joue...mystère ! Mais heureusement les vacances arrivent !
Bon dimanche !