Stefan Zweig est encore, pour moi, un grand inconnu. N'ayant encore lu de lui que "Lettre d'une inconnue",je suis loin de pouvoir dire connaître le personnage. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir envie d'en prendre un de plus avec moi, en naviguant en librairie. "Le joueur d'échecs", "Marie-Antoinette", "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme"...
Et puis voilà, un jour je vois cette bande dessinée sur la Toile, et l'envie me vient de la lire, de plonger dans ces planches magnifiques, narrant les derniers jours du célèbre écrivain.
Le grand écrivain fuit, encore, en embarquant à New York à bord d'un paquebot. A ses côtés, sa jeune femme, qu'il avait embauché comme dactylo, et qui vivra jusqu'aux ultimes instants avec l'Autrichien, le Juif qui a quitté son pays aux prises des nazis et de la folie d'Hitler. Zweig est fatigué de fuir. Une ombre plane au-dessus de lui, et de ce couple qui navigue vers l'Amérique du Sud, et le Brésil.
La bande dessinée permet d'approcher, au mieux, ce qu'à pu être la vie du célèbre écrivain, lors des derniers mois de sa vie, de comprendre le mal-être de cet homme obligé de fuir, encore et toujours, face à la violence des nazis vis-à-vis des Juifs, mais aussi face à ceux qui voient les germanophones comme de dangereux personnages, de potentiels ennemis...il suffit de voir ce qu'il était noté sur le passeport britannique de Stefan Zweig, pour comprendre quel regard les étrangers avaient de ceux parlant allemand, juifs ou non.
Une bande dessinée intéressante, aux dessins magnifiques...pour celles et ceux qui ne l'auraient pas encore lue, prenez le temps de la découvrir !
Depuis que j'ai lu ce volume, j'ai découvert Le Joueur d'échecs, que je n'ai pas encore chroniqué. Ses romans étant relativement, courts, pour la plupart, je pense que je ne vais pas traîner à en ressortir d'autres dans les semaines à venir. Quel plume !